Syrie

Syrie : Assassinat de deux militants

Les forces démocratiques du soulèvement populaire syrien sont toujours attaquées de toutes parts.

Le 23 novembre, des hommes masqués, probablement membres du mouvement salafiste jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (anciennement Jabhat al-Nosra, ex Al-Qaïda), ont assassiné les militants Raed Fares et Hamoud Junaid dans la région d’Idlib. Tous deux étaient des symboles de l’aspiration démocratique des classes populaires syriennes. Raed Fares avait déjà échappé de peu à une tentative d’assassinat du même groupe en 2014, au prix de graves blessures, sans oublier les nombreuses arrestations et intimidations dont il a fait l’objet. Malgré les menaces, il a toujours refusé de quitter la Syrie.

Avec la libération de la ville de Kafranbel, dans la région d’Idlib, mi-2012, Raed Fares et d’autres militants avaient d’abord fondé L’Union des Bureaux Révolutionnaires, qui coordonnait les activités révolutionnaires de cette localité, puis Radio Fresh. La ville de Kafranbel s’est fait connaître partout pour ses slogans pleins d’humour, en anglais et en arabe, sur des grandes banderoles et des pancartes. Fares était l’architecte principal des activités de résistance civile de la ville.

Ces assassinats montrent à nouveau que les mouvements fondamentalistes religieux forment, avec les régimes despotiques, l’autre face de la contre-révolution. Comme l’a dit Fares: « La vérité est que les Syriens sont victimes de deux formes de terrorisme. Le terrorisme d’Assad et celui de l’État islamique et d’autres extrémistes ».

Joe Daher