Palestine

Palestine

Isabelle Avran
«Israël – Palestine : les inventeurs de paix»

Paris, l’Atelier, 2001.

Depuis des décennies, le Proche-Orient évoque l’hypothèse
de la paix. Sa perspective semble pourtant à
nouveau s’éloigner. Pour se bâtir, la paix mérite d’être
prise au sérieux, de se fonder sur la reconnaissance
des droits de chacun-e. C’est précisément ce pour
quoi milite une association bien singulière, composée
de Palestiniens et d’Israéliens: le «Centre d’information
Alternative» (http://www.alternativenews.org),
que dirige, à Jérusalem, Michel Warschawski.

Passeurs de frontières réelles et symboliques entre
les deux peuples, ses membres, hommes et femmes,
ont choisi de s’engager ensemble contre la logique et
les pratiques coloniales, de mettre en oeuvre des solidarités
concrètes où s’invente une paix de réconciliation
au-delà des traités. Ce livre se veut leur histoire.

Isabelle Avran est journaliste, spécialiste du conflit
israélo-palestinien. Elle a été secrétaire générale de
l’association France Palestine pendant plusieurs
années.

Ouzi Dekel
«Les tagueurs de
Jabalya»

Paris, Syros jeunesse, 2001.

Après une brève mission
militaire à Gaza, Ouzi Dekel,
natif du kibboutz Eilon, a
refusé de servir dans les
Territoires occupés. Son
objection lui a valu d’être
incarcéré dans une prison
militaire israélienne. Militant
des mouvements de solidarité avec le peuple palestinien,
l’un des fondateurs du mouvement Yesh Gvoul
qui regroupe les soldats israéliens qui refusent à
servir dans les Territoires, il est journaliste et vit à
Paris. Le récit qu’il nous livre est accompagné d’un
dossier réalisé par l’Association France Palestine
Solidarité.

Youval, jeune Israélien de 20 ans, n’a plus que
quelques semaines de service militaire à accomplir.
Son groupe doit garder une école désaffectée, au
coeur du camp de réfugiés de Jabalya; une mission
apparemment sans danger. Mais pour Youval, elle
sera décisive. Il va prendre conscience des conditions
de vie de ces milliers de réfugiés et de la détresse
d’une jeunesse qui ne connaît qu’un univers, celui du
camp, et qu’un espoir, celui de se libérer de l’occupation
israélienne.

Michel
Warschawski,
« Israël-Palestine –
le défi binational»

Paris, Textuel, 2001.

«Le troisième millénaire
verra probablement la création
de l’Etat de Palestine.
Ce que l’on appelle la seconde Intifada est en fait la
guerre d’indépendance des Palestiniens, et la violence
sans précédent déployée par l’armée israélienne et par
les colons n’est que l’expression, à la fois sanguinaire
et pathétique, d’une rage coloniale et vengeresse face
à une révolte dont elle sait l’issue inéluctable. Ce ne
sera pas la première fois au cours du dernier demisiècle
qu’une puissance occupante marquera sa
défaite par un dernier soubresaut d’agressivité, aussi
criminel qu’inefficace.»

L’auteur critique la «philosophie de la séparation […]
forme d’apartheid qui ne dit pas son nom» dans une
perspective plurinationale. Elias Sanbar fournit en
post-scriptum un point de vue palestinien sur ce «pari
binational».

L’auteur est président du Centre d’information alternative
de Jérusalem et militant de longue date pour la
paix israélo-palestinienne. Elias Sanbar est rédacteur
en chef de la Revue d’Etudes Palestiniennes.

Cécile Auréjac
«Les femmes palestiniennes»

Paris, L’Hydre, 2001.

Étudiante, Cécile Auréjac a longuement séjourné au
Moyen-Orient, notamment dans la bande de Gaza, où
elle a pu voir de près la réalité, en particulier celle des
camps de réfugiés palestiniens. C’est avec sensibilité
et une grande justesse de ton qu’elle nous invite à
découvrir la Palestine au féminin.

Ce livre est le portrait de femmes évoluant dans un
monde d’hommes, mais de femmes au combat néanmoins.
Avec nuance, précision et respect pour leur
culture, sans concession, et aussi avec une sincère et
profonde implication personnelle de l’auteure, ce beau
livre, témoignage à la fois scientifique et humaniste,
est un hommage poignant à ces Palestiniennes doublement
oubliées de l’histoire, en tant que femmes
d’abord, en tant que combattantes ensuite.

Alain Gresh
«Israël-Palestine – Vérités sur un conflit»

Paris, Fayard, 2001.

«L’affrontement israélo-palestinien a une longue histoire
: de la naissance du sionisme à la guerre de 1948
et à la création d’Israël, de la résistance des
Palestiniens à leur transformation en réfugiés et à la
création de l’OLP, de la guerre de 1967 à la paix
d’Oslo, mille épisodes dont il est nécessaire de saisir
l’enchaînement. Mais ces indispensables rappels ne
peuvent suffire. Il convient de les replacer dans un
cadre d’analyse qui leur donne un sens universel. Car
pourquoi ce qui vaut pour l’ex-Yougoslavie ou
l’Afrique du Sud ne vaut-il pas en Palestine-Israël? La
Terre sainte nous ferait-elle perdre le nord? Acceptons
d’utiliser, pour comprendre cet «Orient compliqué», la
boussole de la raison humaine.»

Alain Gresh est rédacteur en chef du Monde
Diplomatique et auteur de plusieurs ouvrages, dont,
avec Dominique Vidal, Les 100 portes du Proche-
Orient (L’Atelier), et avec Tariq Ramadan, L’Islam en
questions (Actes Sud).

Elias Sanbar
«Les Palestiniens
dans le siècle»

Paris, Gallimard, 1994.

Un peuple qui partageait la vie
quotidienne des autres peuples
arabes s’est trouvé, avec l’aventure sioniste, écarté de
sa terre, disséminé, forcé à l’exil et aux camps,
jusqu’à devenir pure absence. De la déclaration
Balfour à la reconnaissance, en passant par les
révoltes des années trente, la guerre de 1948, la création
de leurs mouvements de résistance, les guerres
israélo-arabes, les massacres et l’Intidada, les
Palestiniens ont marqué le XXe siècle de leur entêtement
à ne pas disparaître.

Cet ouvrage pédagogique, abondamment illustré et
retraçant de façon complète l’histoire du mouvement
national palestinien, reste une référence incontournable
pour une première approche de l’histoire contemporaine
de la Palestine.

Palestinien exilé depuis 1948, Elias Sanbar est historien-
chercheur et rédacteur en chef de la Revue
d’Etudes Palestiniennes.