SolidaritéS à la tête du législatif communal de Neuchâtel

Le 23 juin dès 20 h 30 au Péristyle de l’Hôtel de Ville, solidaritéS, le groupe PopVertsSol, l’association alternative étudiante durable (AED) et l’association pour un centre autogéré et populaire (ACAP) organisent une fête pour l’accession de Dimitri Paratte, militant de solidaritéS, à la présidence du Conseil général de la Ville de Neuchâtel. Marianne Ebel mène l’entretien à cette occasion.

Marianne Ebel: Tu vas être élu comme représentant du groupe PopVerts SolidaritéS à la présidence du Conseil général de la ville de Neuchâtel. Quel sens cela a-t-il pour toi?

 

Dimiti Paratte : La présidence du Conseil général revient à tour de rôle à chaque groupe politique pour une année. Ce poste peut être simplement symbolique, mais en tant que représentant d’un mouvement politique pour le changement radical de nos vies il faut réfléchir à utiliser au mieux ce symbole. Cela permet évidemment de visibiliser un peu plus les luttes qui sont les nôtres?; pour moi il s’agit d’une continuité avec mon activité militante quotidienne et associative. Je veux revendiquer cette approche, montrer que cela existe, que l’on peut croire en l’utilité de la politique institutionnelle lorsqu’on la mène dans la perspective de soutenir nos mouvements associatifs, sociaux ou encore syndicaux. J’espère que nous aurons l’occasion de faire un pas concret en direction d’une démocratie plus participative. 

 

 

Quelles idées, quels projets espères-tu promouvoir? Quelles sont les priorités pour les mois à venir?

 

Les prochains sujets que propose le groupe POPVertsSolidaritéS seront bientôt débattus en plénière. Mes thèmes de prédilection sont en rapport avec mes activités associatives et politiques quotidiennes : logement étudiant, récupération d’objets ou de nourriture, mais aussi encouragement du vélo comme moyen de transport. Concrètement, nous allons proposer la gratuité pour les vélos dans les funiculaires urbains de Neuch’ et pour l’installation de zones de récupération libres dans la déchetterie communale. J’imagine aussi que nous pourrions tenter de concrétiser une idée qui est déjà un peu dans l’air : organiser quelques séances du Conseil général extra-muros, afin de favoriser les liens entre nos débats institutionnels et la population. solidaritéS a déjà plusieurs idées, mais qui seront bien sûr discutées en détail avec nos alliés politiques.

 

 

Les associations AED et ACAP participent à la fête du 23 juin: pourquoi ?

 

En organisant une fête à la fois institutionnelle et populaire, nous rompons avec la tradition de fêter entre « sages ». L’idée est de ne pas se contenter d’inviter au bistrot les collègues élu·e·s du conseil général et communal, mais bien de faire une fête dans la rue, avec le même budget. Dès lors, il a fallu développer un concept plus complet : organiser une fête sans gaspiller, sans jetables, avec un contenu politique, de la nourriture récupérée et végétarienne, de la musique du cru. L’engagement pratique des associations est évidemment nécessaire pour pouvoir offrir la gratuité ou le prix libre à une échelle comme celle-ci, mais ainsi nous voulons montrer qu’au-delà des différences de pratiques ou de tactique, nous avons des projets politiques et des valeurs communes. Cette fête est un moment symbolique qui, je l’espère, nous donnera collectivement des idées et une motivation à même d’impulser une pratique politique innovante.