Mémoire courte ?
Mémoire courte ?
démocratique du centre (qui ment dès
lénoncé de son nom!) est nette. Bien moins
quen 1999 pourtant. A lépoque, elle progresse de
manière fulgurante, de plus de 7 points (passant de 14,5
à 22,5% des voix). Aujourdhui, cette progression est de
2,3 points «seulement». Doù vient la clameur
médiatique, alors? De quatre éléments.
Dabord, lUDC frôle les 30% et devient clairement
dominante dans le camp bourgeois; ensuite, le PSS qui jusqualors
avait progressé conjointement à lUDC (atteignant
23,3% des voix en 2003) recule pour la première fois; par
ailleurs, le grand bond en avant de lUDC de 1999
sétait fait principalement au détriment de petites
formations bourgeoises et nationalistes (dont les Démocrates
suisses); et enfin, lavancée était
régionalement circonscrite. Jamais la Romandie, avec son sens de
la justice sociale et de la fraternité nattraperait ce
virus-là
La «vieille tante» et la vallée des larmes du radicalisme
Die alte Tante: cest le surnom de la Neue Zürcher Zeitung
(NZZ), organe officieux du radicalisme et du capitalisme
helvétique, souvent donneuse de leçons à la terre
entière sur un ton que Zwingli naurait pas
désavoué. Et des leçons, elle ne manque pas
den donner à un Parti radical (PRD) à bout de
souffle, trop mou à son goût, pas assez
déterminé et renâclant encore trop à une
alliance avec lUDC. Car enfin lenjeu prioritaire
cest,«au vu de lamplification de la concurrence
internationale, le renforcement de la place économique
suisse». Ce qui exige courage et détermination,
«pour renoncer aux compromis douteux et aux alliances contre
nature». On dirait du Blocher, non? Cest pourtant ainsi
que la NZZ espère faire sortir le PRD de sa «vallée
des larmes».
Vaud: plutôt morose
Les résultats vaudois ne différent des résultats
nationaux que sur un point: les socialistes ne prennent pas de gifle
comme à Berne ou à Zurich. Mais lUDC devient le
premier parti bourgeois avec 22,4% des voix, loin devant les radicaux
dont les 13,5% ne leur suffiront bientôt plus pour gagner une
entrée gratuite au Comptoir. Les libéraux paient au prix
fort la scission dEcologie libérale, perdant un de leurs
deux sièges, celui de Serge Beck, qui ne du reste ne se
différenciait pas vraiment dun élu UDC. Les Verts
progressent ici aussi (de 11,3 à 14,2%); Daniel Brelaz se place
ainsi dans les starting-blocks dune éventuelle
candidature au Conseil fédéral. A la gauche de la gauche,
le tassement est plus fort au POP (Zysiadis perd son siège,
Marianne Huguenin le garde) quà solidaritéS. Le
POP recueille 4,7% des voix (contre 6,72% en 2003) et
solidaritéS 2,11 % (contre 2,64% en 2003). Visiblement, la
stratégie des «deux listes pour ratisser large»
voulue par le POP na pas fonctionné. Elle na pas
non plus porté ses fruits à droite (1% pour les Jeunes
radicaux).