Où sont les femmes? Encore à la cuisine…

Où sont les femmes? Encore à la cuisine…

Deux jours au vert pour penser féminisme – plus précisément «où est la femme», leitmotiv inspiré de Susan Caldwell à répéter en tout temps. Débattre encore et toujours sur les inégalités de genre, les rapports sociaux de sexe et les voies probables à creuser pour tout d’abord être véritablement un mouvement féministe – condition préalable incontournable si l’on veut aller au delà d’une simple présence des femmes politiquement correcte! – pour ensuite être capable de construire une société où les femmes auront une existence à part entière, les mêmes droits, des salaires égaux, etc.

Un tout petit pas

Deux interventions, deux plénières de débats et de bilans, deux fois des petits groupes de travail constitués autour des thèemes: patriarcat, violence, sexualité, intégrisme, pragmatisme et mondialisation. Des niveaux divers de conscientisation sur le sujet selon l’âge… et le sexe des participant-e-s!


Un point de départ déjà initié par solidaritéS sur cette difficile problématique – difficile à double titre, à subir et à résoudre. Après près de quatre ans de publication d’articles dans la rubrique Féminin/Masculin de notre journal, si tout n’a pas été dit et écrit on n’en est pas loin. Produire encore, c’est le désir de certains. Transposer le débat d’idées, ou même le fait d’être acquis à la cause féministe dans le concret du quotidien, dans la praxis, procède du désir des autres, des femmes et de moi en particulier.


Un jalon de plus, mais le début d’un processus de réelle prise en compte du travail à faire et du long chemin à parcourir…

Tout reste à faire

Pistes évoquées: un après-midi de travail et de réflexion pour les participant-e-s au week-end et celles et ceux qui voudront participer à ce que l’on a appelé l’émancipation des femmes… Ce groupe, mixte évidemment, planchera sur le questionnaire élaboré par nos camarades de Bâle, qui pose les vraies questionspour commencer. Puis travailler sur des revendications précises, formulées par des femmes, et élaborer un calendrier. La première échéance pourrait être la fin de l’année…


Des réponses sont à chercher, comment les hommes doivent-ils être féministes, ou ne pas être de vulgaires mâles dominants. Je réponds qu’ils cherchent tout seuls, d’autres femmes, sans doute plus aimables que moi, estiment qu’elles doivent participer à cette réflexion et faire ensemble. Le modèle de la féminité capitaliste, ou telle que ce système s’en sert, des féministes l’ont dépecé pour que nous puissions reconstituer la femme de droit, la femme libre des tutelles économiques.


Les hommes ne doivent-ils pas reprendre à zéro la construction de la masculinité qui repose encore et plus que jamais sur la violence? Le sport et l’armée, étant les lieux de l’expression de cette solidarité dans la violence qui relie la plupart des hommes entre eux.


Si le capitalisme est au prolétariat ce que le patriarcat fait aux femmes, il faut alors que le patriarcat disparaisse des comportements – aussi archétypaux fussent-ils – dans nos mouvements, sinon… nous en mourrons.


Anita CUENOD