Faire tomber le vieux monde

Depuis les premières actions de masse contre le dérèglement climatique, les étudiant·e·s ont réussi à bousculer l’agenda médiatico-politique et à décrocher de la part du Grand Conseil la non-contraignante mais symbolique urgence climatique pour le canton. Mais les jeunes ne se contentent pas de ces petites mesures et sont déterminé·e·s à continuer.

Dès le début de l’été, les membres de la grève du climat fribourgeois·e·s ont fait le choix de sacrifier une partie de leurs vacances pour préparer la grève du 27 septembre. Cette dernière sera différente des autres, car KlimateStrike Fribourg a choisi de collaborer avec d’autres organisations et associations comme les syndicats ou encore la grève des femmes*. Aussi car il s’agira d’une grève qui se déroulera toute la journée sur la Place George–Python en suivant un mode opératoire similaire à celui de la grève des femmes du 14 juin. Pour de nombreuses personnes, cette journée est importante comme le résume Inès Marthaler: « Le 27 septembre se doit d’être une réussite aussi bien d’un point vue symbolique que d’un point vue organisationnel, car ce sera les premières briques sur lesquelles nous bâtirons la grève générale de mai 2020.»

De son côté, l’Union syndicale soutient cette grève et appelle, elle aussi, à la convergence des luttes. Même chose pour la grève des femmes* avec qui les liens se sont noués depuis un certain temps.

Du côté de la population, il est à ce jour difficile de dire si cette dernière soutient ou non la grève du 27 septembre, néanmoins certain·e·s jeunes entendent des échos positifs autour d’eux.

Considéré par les autres cantons comme un pôle de radicalité, KlimatStrike Fribourg n’a pas forcément que des ami·e·s. En premier lieu, le conseiller d’État Jean-Pierre Siggen qui maintient sa position de « tolérance zéro » face aux grévistes et l’UDC qui continue sur sa ligne climato-sceptique et anti-mouvement sociaux en espérant ne pas tomber dans l’oubli.

Si l’avenir est incertain, la jeunesse, elle, est déterminée à faire tomber le vieux monde.

Maxence Kolly