Les pro-life en marche

Un front uni est nécessaire contre le fondamentalisme conservateur, alors que ces dynamiques se font entendre également en Suisse.

Manifestation-Pro-Life

 À l’échelle mondiale, l’écho grandissant des discours et des politiques conservatrices comme la montée de l’extrême droite ne restent pas sans écho auprès des organisations Pro-Life. Les premières touchées sont les femmes qui se retrouvent pour une énième fois à défendre les droits qui devraient leur appartenir – comme celui de disposer librement de leur corps et de leur sexualité. Or, la montée des forces conservatrices remet constamment en cause les droits sexuels et reproductifs.

Ces dynamiques sont de plus en plus répandues, comme le montrent quelques exemples datant de cette année: Marche pour la famille et contre l’avortement à Verone 30 mars dernier ayant réuni 20 000 personnes ; adoption de la loi criminalisant l’IVG et condamnant à lourdes peines de prison les médecins le pratiquant dans l’État de l’Alabama le 15 mai dernier ; dépôt d’un projet de loi au Parlement argentin – pour la 8e fois consécutive – pour la légalisation et la gratuité de l’IVG le 20 mai dernier.

En Suisse aussi

Quant à la Suisse, même si le droit à interrompre sa grossesse volontairement a été adopté (seulement) en 2002 au niveau fédéral, la montée des forces conservatrices et du fondamentalisme chrétien montrent à quel point ce droit, comme celui de disposer librement de son corps, sont remis en cause constamment. Ainsi une alliance des organisations Pro-Life organise à Zurich, pour la 10e année consécutive, une Marche pour la vie, le 14 septembre prochain.

Le mouvement de masse qui a organisé la Grève féministe le 14 juin passé n’a cessé de répéter à quel point les femmes en Suisse ne sont pas égales face à l’avortement, en raison du conservatisme ambiant et de leur canton de résidence – puisque l’avortement n’est pas accessible de même manière dans tous les cantons suisses. La grève féministe a été un moment de résistance important mais pas suffisant. Il est plus que jamais important de continuer à se mobiliser collectivement afin de construire un front féministe et national uni contre les politiques réprimant les droits qui sont formellement acquis depuis des années.

Tamara Knezevic