Unia exige la réintégration de son délégué syndical

Rassemblement devant l'entreprise Dubois Dépraz à la Vallée de Joux, 8 juillet 2019

Au Lieu dans la Vallée de Joux, le lundi 8 juillet, cent personnes venues de toute la Suisse romande, dont une dizaine de militant·e·s de solidaritéS et trois député·e·s EàG mobilisés pour l’occasion, ont exigé la réintégration de Mickaël Béday, horloger de 27 ans, employé par l’entreprise Dubois Dépraz et abusivement licencié fin juin.

Pour le syndicat et les personnes rassemblées, les motifs invoqués sont des prétextes, faisant suite à une série de reproches sur son action syndicale, pour licencier ce délégué. La direction n’a pas aimé les démarches entreprises par Mickaël Béday pour faire appliquer la convention collective de l’horlogerie. Les griefs réels ne concernent pas l’employé, mais le délégué syndical et son engagement dans la défense de ses collègues. Le cas montre le manque de protection des représentant·e·s des salarié·e·s face aux représailles patronales en Suisse.

Le président de l’USS, Pierre-Yves Maillard, est venu apporter son soutien à cette action. Mais malheureusement, loin de défendre des mesures de mobilisation ou de lutte pour la réintégration du collègue licencié, il a dit et répété sa «tristesse» quant au cas et a déclaré qu’il s’engagerait «à fond» …dans la médiation organisée par le Conseil fédéral entre USS et organisations patronales, sur la protection des représentant·e·s des travailleurs·euses en Suisse. L’invention de cette même médiation a permis à la Suisse d’être retirée de la «liste noire» de l’OIT en la matière, alors que – sur le terrain, comme on voit – la répression antisyndicale continue.

Pierre Vanek