Manifestation contre les réactionnaireS
Du 29 au 31 mars à Vérone, deux événements se sont croisés: d’un côté le World congress of families XIII (WCF), et de l’autre une immense mobilisation transféministe.
Le WCF défend l’idée d’une famille traditionnelle, composée supposément d’un papa et d’une maman mariés.
Des politiciens d’extrême droite et des milieux religieux très conservateurs y promeuvent les familles dites « naturelles », niant les droits des autres types de conception de la famille et le droit à l’avortement.
Le dimanche 31 mars, sur la place Bra’ de Vérone, s’est déroulée une marche pour la famille et contre l’avortement qui a connu la participation de 10 à 20 000 personnes. Des partis d’extrême droite comme Forza Nuova et La ligue ont appelé à y participer. Derrière ce rassemblement de personnes attachées à des valeurs conservatrices, on pouvait entendre des discours de haine contre toutes les personnes n’appartenant pas aux idéaux traditionnels et nationaux.
Afin de barrer la route à ces mobilisations réactionnaires, le mouvement féministe italien « Non una di meno » a organisé le samedi 30 mars une grande manifestation à laquelle plus de 100 000 personnes ont participé. La marche, envahie de pancartes et de discours appelant à une société antifasciste, anti-patriarcale, antiraciste, antisexiste et anticapitaliste, s’est terminée par une grande fête et a appelé à une assemblée le lendemain. Des militantes de la grève des femmes* du 14 juin 2019 en Suisse y ont relayé leur appel.
Clémence Jung
