Votations

Votations : Tentatives de privatisation rejetées


Hôpital Universitaire de Bâle – Taxiarchos

Le 10 février, les votant·e·s zurichois·e·s se sont opposés à la tentative de privatisation partielle du système de distribution d’eau potable cantonal. Le projet prévoyait d’autoriser une participation privée minoritaire dans les infrastructures communales. Visiblement, la droite (PLR, UDC et PDC) qui soutenait ce projet, approuvé par 84 voix contre 77 par le parlement cantonal, avait sous-estimé l’attachement de la population au caractère public de l’approvisionnement en eau potable.

Car le rejet est non seulement le fait des zones urbaines, traditionnellement plus proches du PS et des Verts, mais aussi de l’arrière-pays. La direction de l’UDC s’est clairement fait lâcher par ses troupes, seuls 2 districts sur 12 approuvant la proposition gouvernementale. Voilà qui confirme le fait qu’actuellement l’eau potable est encore considérée comme un bien commun.

Dans les deux Bâle, un projet de fusion des hôpitaux des deux cantons, réputés suréquipés et trop coûteux, a été rejeté par Bâle-Ville et accepté par Bâle-Campagne. L’approbation des deux cantons était nécessaire pour que la fusion entre en vigueur. Cette fusion a été soutenue par les deux tiers de votant·e·s du canton campagnard (66,6%), mais repoussée par 55,9% de ceux et celles de Bâle-Ville.

La fusion aurait signifié des licenciements (400 emplois, voire 600 selon les syndicats) et la mise en place d’une société anonyme de droit public pour chapeauter l’ensemble des hôpitaux. Un signe avant-coureur de privatisation éventuelle que Bâle-Ville n’a pas accepté. À noter la cacophonie de la gauche institutionnelle à cette occasion, puisque le PS et les Verts étaient pour la fusion à Bâle-Campagne et contre à Bâle-Ville.

DS