Toujours plus chauds que le climat!

Le 2 février, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont mobilisées en Suisse pour crier l’urgence d’un changement de cap en matière de justice climatique et dénoncer l’immobilisme des politicien·ne·s.


Gustave Deghilage

Voilà plusieurs semaines que des mouvements pour le climat ébranlent l’Europe. Le 18 janvier, plus de 22 000 personnes s’étaient réunies en Suisse (voir solidaritéS nº 342). Le 24 janvier, c’était au tour de la Belgique, dont la capitale a vu défiler plus de 80 000 personnes, dont 35 000 étudiant·e·s.

Fort de cette mobilisation, le mouvement «Grève du climat», issu de l’auto-organisation d’élèves et d’étudiant·e·s des écoles secondaires et supérieures, a lancé une nouvelle journée d’action le 2 février en Suisse. L’objectif était cette fois de permettre à l’ensemble de la population de se joindre au mouvement (salarié·e·s, familles, jeunes enfants, etc.). Résultat: plus de 65 000 manifestant·e·s ont répondu à l’appel. Des manifestations souvent bien plus massives que lors de la grève du 18 janvier. À Lausanne comme à Zürich, ce ne sont pas moins de 15 000 personnes qui ont battu le pavé.

Les slogans à la sauce écogeste côtoyaient des revendications plus radicales, pointant les causes structurelles du réchauffement. La structuration progressive du mouvement indique la volonté de faire des problèmes environnementaux une question politique et sociale de premier plan, dont l’urgence justifie le recours à des outils souvent délaissés au profit de l’action institutionnelle: grèves, manifestations et organisation d’assemblées démocratiques.

Les militant·e·s anticapitalistes et pour la justice climatique soutiennent ce mouvement et entendent participer à son organisation afin de l’amplifier en vue de la prochaine échéance: une grève internationale du climat le 15 mars.

Joan Jordà