Un droit de manifester qui se paye comptant

Le 25 janvier, une manif «lumineuse» rassemblait des centaines de personnes à Genève, à l’appel du collectif Perce-Frontières, de Solidarité Tattes, d’UNIA et de solidaritéS.

Les manifestant·e·s dénonçaient le durcissement de la politique fédérale en matière d’asile, l’enfermement et les renvois à la chaîne, et la participation genevoise à la machine à expulser via le futur Centre fédéral de détention au Grand-Saconnex. La semaine dernière, solidaritéS recevait une facture de 400 francs du Département de la sécurité. Pour quoi? Renseignement pris, c’est un «simple émolument». Une première!

Un règlement du Conseil d’État dicte que les autorisations doivent être demandées 30 jours avant toute manif, sauf «évènement exceptionnel» (le durcissement du droit d’asile n’a rien d’inattendu). Ainsi la facture sanctionnerait une demande «hors délais». Une restriction inadmissible au droit de manifester que nous contesterons.

PV