Les militaires US donnent des ailes au cauchemar nucléaire

Les militaires US donnent des ailes au cauchemar nucléaire

Début février, le Pentagone allouait un milliard de dollars de son budget 2004 au développement de «véhicules aériens sans pilote». Ces drones, non armés comme armés, rendus «intelligents» par les derniers développements de l’informatique, prolifèrent comme yeux et comme bras de la puissance impériale.


Le labo de recherche de l’US Air Force vient, selon le magazine britannique New Scientist (19.2.03), de révéler qu’il a financé deux études de faisabilité pour la motorisation de drones du modèle Hawk du fabricant Northrop-Gruman… à l’aide de mini-réacteurs nucléaires, d’un modèle inédit.


En effet, dans les années 1950, les projets d’avions atomiques, tant des russes que des américains, ont été annulés du fait de l’alourdissement excessif induit par la protection des équipages. Ces nouveaux robots atomiques ailés pourront rester en vol, non plus des heures, mais des mois au-dessus des pays sujets… ils seraient alimentés au Hafnium 178, qui sur le plan radiologique est l’équivalent du Césium 137 hautement radioactif. (pv)

Prix Femmes exilées

Dans la foulée des évènements de la journée internationale des femmes, le 7 mars s’est tenu une cérémonie d’hommage à des femmes immigrées: le Prix “Femmes exilées-femmes engagées”, créé par Alba Viotto et F-Information. Cette année 16 femmes étaient nominées. Une petite brochure éditée à cette occasion présente brièvement les 16 parcours de vie extraordinaires de femmes engagées dans leur pays d’origine, qui contraintes à l’exil ont su se battre pour reconstruire leur identité, s’intégrer, soutenir leur famille dans notre pays si peu accueillant, et de plus ont su rester fidèles à leurs engagements ou recouvrer de nouvelles raisons de s’engager. Par exemple, Aida, active politiquement et syndicalement, visée par un attentat, mais qui continue en exil ses combats pour les droits humains en Colombie et dans le monde du travail, Soraya, Kurde iranienne, présente à la manif du 8 mars, qui a connu la prison pour rébellion à 14 ans déjà, Marie-Lourdes, lauréate, infirmière réfugiée “économique” d’Haïti qui a enchanté la journée genevoise à Expo 02 par son “armoire à blagues” et vend son CD pour aider son village natal. La brochure (5.-) peut être acquise à F-Information, 19 rue de la Servette ou à la librairie “L’Inédite”, 15 rue Saint-Joseph à Carouge.


Une pétition contre les abus en matière d’affichage public, lancée par un groupe de jeunes StopAbuPub et soutenue par HAPUSE, circulait rapidement parmi les manifestant-e-s du 8 mars. En ligne sur notre site et en papier à notre local. (mb)

Les coûts de la guerre

Voici quelques estimations mises à jour par le «Civil War Center» de la Louisiana State University, sur les coûts comparés des principales aventures guerrières menées par les Etats-Unis, depuis leur indépendance (en milliards de dollars de 2002):

  • Guerre d’Indépendance (1775-1783): 2,2
  • Guerre de Sécession (1861-1865): 62
  • Guerre hispano-américaine (1898): 9,6
  • Première guerre mondiale (1917-1918): 190,6
  • Seconde guerre mondiale (1941-1945): 2896,3
  • Guerre de Corée (1950-1953): 335,9
  • Guerre du Vietnam (1964-1972): 494,3
  • Guerre du Golfe (1990-1991): 76,1
  • Guerre contre l’Irak (2003?): 50-140

Seules les dépenses militaires sont prises en compte, à l’exclusion des dédommagements aux combattants et à leurs familles, mais surtout des pertes et destructions infligées à l’ennemi.


A noter que la Guerre du Golfe a été payée à 88% par les alliés des Etats-Unis, ce qui ne devrait pas être le cas cette fois-ci…


(www.cwc.lsu.edu/cws/other/stats/warcost.htm)

Photographes contre la guerre

Dans le cadre des nombreuses initiatives des milieux artistiques contre la guerre en Irak, on relèvera la réalisation d’un site par des photographes. La page d’accueil s’ouvre par un bref manifeste: «Contre cette guerre maudite, les arts et les lettres, le travail et l’oisiveté, le geste et la parole se sont mis en mouvement. Mais il semble qu’ils ne veuillent rien entendre. Nous devons tout mettre en œuvre pour la vie libre et pacifique des peuples. Faisons maintenant de nos clichés une arme contre les armes» (www.fotografoscontralaguerra.org).

Cadeaux de l’industrie de guerre US à la Suisse

Selon un dossier publié par le New York Times et repris par le Courrier International (6-12 mars), la Suisse est l’un des principaux pays à recevoir des «compensations» de la part des entreprises d’armement états-uniennes, en contrepartie de ses commandes militaires. En 1998, elle arrivait en 4e position, derrière le Royaume-Uni, l’Italie, la Finlande, avec un montant de 156,3 millions de dollars de «compensations». De quoi s’agit-il? Essentiellement de commandes en sous-traitance et d’achats… De véritables pots-de-vin versés par les marchands de canons US à l’industrie suisse, négociés par les autorités helvétiques en échange d’importantes commandes, payées par les contribuables.

57 municipalités US disent non à la guerre

57 municipalités des Etats-Unis ont adopté des résolutions contre la guerre. Au-delà des grands centres, comme Chicago, on trouve des agglomérations du pays profond comme Boseman, Montana; Des Moines, Iowa; San Luis Obispo, Californie; Bederland, Colorado; York, Pennsylvanie; Gary, Indiana; Carrboro, Caroline du Nord (Howard Zinn, «A Chorus Against War», The Progressive, mars 2003).

Une superpuissance populaire

«Nous avons assisté ces jours à la création d’une véritable superpuissance populaire. Avant, il n’y avait qu’une superpuissance, les Etats-Unis, qui voulaient imposer une sorte d’inertie impérialiste. Aujourd’hui, en revanche, les gens ont été capables d’occuper la rue avez la solidité d’une muraille qu’il ne sera pas facile de renverser» (Dario Fo, prix Nobel de littérature, à El Pais, 22 février 2003). (jb)