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Tamedia : Le mépris à la Une

Après la disparition du quotidien Le Matin, Tamedia se refuse toujours à proposer un plan social digne de ce nom aux 41 personnes licenciées.

Bagarre d’adjectifs. Pour Tamedia, le plan social proposé aux licencié·e·s du Matin est « généreux ». Les 41 personnes concernées penchent plutôt pour « indécent ». Une ex-employée, citée par l’ATS, résume: « Il y a des gens qui ont 17 ou 18 ans de boîte et on leur propose deux mois de salaire. »

Tamedia affiche depuis six mois son intransigeance. En juin, l’éditeur zurichois annonçait la disparition de la version papier du Matin. En juillet, il claquait la porte de la médiation mise sur pied par le Conseil d’État vaudois, en vue de sauver des emplois. En septembre, les discussions ont repris dans le cadre de l’Office cantonal de conciliation, mais Tamedia ne propose rien de nouveau pour accompagner la réinsertion de ses ex-employé·e·s.

Dernière provocation en date, un communiqué de presse publié le 20 novembre. Tamedia y accuse les ancien·ne·s du Matin de refuser un plan « en cohérence avec les usages de la branche », alors que 22 licencié·e·s outre-Sarine n’ont pas fait autant de manières. Traduction: si d’autres s’écrasent, écrasez-vous.

Il faut dénoncer sans relâche l’attitude de Tamedia, qui compresse les coûts en multipliant les licenciements collectifs, alors que le groupe a engrangé 170 millions de bénéfice en 2017.

Les élus Ensemble à Gauche ont signé l’interpellation de la députée PS Jessica Jaccoud, qui demande au Conseil d’État de prendre ses responsabilités. Et solidaritéS soutient sans restriction les « 41 du Matin » dans leur lutte pour obtenir un traitement digne de la part de leur ex–employeur.

GR