Bébé ou séance parlementaire?

Mercredi 21 novembre, durant une séance du Grand Conseil du canton de Bâle-Ville, une députée verte a été priée de quitter la séance. La raison? Elle avait amené avec elle son bébé de quelques mois. Pour le président de l’Assemblée, membre du PDC, l’enfant ne faisait pas partie des personnes autorisées à se trouver dans la salle au moment de la séance. On ne peut que souligner l’hypocrisie de cette réaction dans un contexte où les coupes dans les services publics, notamment dans l’accueil de la petite enfance, sont de plus en plus courantes, et où des parlementaires n’hésitent pas à adopter un féminisme de surface au nom d’une prétendue liberté des femmes pour établir des mesures racistes, homophobes et discriminatoires.

En l’occurrence, le problème n’est pas qu’une femme se rende au travail avec son enfant, mais que, presque 40 ans après l’inscription de l’égalité des sexes dans la Constitution, nous vivions encore dans un pays qui discrimine systématiquement une partie de sa population sur la simple base de son genre.

NR