Park Hyatt piétine le droit de grève

Depuis le 25 septembre, 80 employé·e·s du palace parisien Park Hyatt sont en grève pour protester contre le recours à la sous-traitance. La direction ne veut rien entendre et répond par la violence.

Depuis son ouverture en 2002, le Park Hyatt externalise une partie de son personnel. Conséquence: les salarié·e·s se plaignent de travailler avec du matériel de moins bonne qualité et en quantité insuffisante, alors que les cadences doivent être maintenues.

80 grévistes réclament l’embauche par le palace des salarié·e·s en sous-traitance, une augmentation de trois euros de l’heure, l’ouverture d’un compte pénibilité pour les postes répétitifs et la baisse des cadences.

La section syndicale du secteur explique au Bondy Blog que, si la direction du palace refuse d’embaucher les sous-traitants, c’est afin de « maintenir la division du personnel ». En effet, « 90% des salariés de la sous-traitance sont syndiqués contre 45% à l’hôtel ».

Depuis le début de la grève, la police est présente pour « protéger » l’hôtel. Et surtout dissuader les grévistes de poursuivre le mouvement. Vendredi 12 octobre, la situation a dégénéré. La société de nettoyage STN a voulu faire travailler du personnel provenant d’autres sites et les grévistes s’y sont opposé·e·s, dénonçant une entrave au droit de grève. Résultat: le service de sécurité de l’hôtel a envoyé deux hommes à l’hôpital.

La direction du palace refuse de rentrer en négociation et compte porter plainte contre les grévistes pour entrave au droit du travail.

Tout notre soutien aux grévistes.

Aurea Luna