CPEG: la victoire est à portée de main

Depuis 2015, le Conseil d’État tire la sonnette d’alarme en invoquant le déséquilibre structurel des comptes de la Caisse de pension de l’État de Genève (CPEG). Le 4 octobre dernier, suite aux premières mesures d’urgence prises par le comité de la Caisse, il a révélé son plan d’ensemble avec le projet de loi 12188.

Ce projet prévoit des hausses de cotisations et d’importantes baisses de prestations. Il vise des retraites à la carte et abandonne toute référence au dernier salaire pour le calcul des pensions, laissant augurer des pertes de plus de 20% dans l’hypothèse de faibles rendements et/ou de reprise de l’inflation.

Les simulations réalisées par une experte indépendante, à la demande de la commission des finances du Grand Conseil, ont montré que ce projet aboutirait à des résultats plus défavorables que la purge envisagée par le comité de la Caisse en cas de refus de toute aide publique.

En réponse à ce plan-catastrophe, les partis de gauche et le MCG ont déposé un projet alternatif (PL 12228) qui prévoit le maintien des prestations au 1er janvier 2018, grâce à une recapitalisation financée par le transfert d’actifs immobiliers publics à la Caisse en vue de la construction de logement répondant aux besoins de la population.

Ce projet de loi dispose d’une majorité potentielle de 52 député·e·s, si bien qu’Ensemble à Gauche appelle les député·e·s du PS, des Verts et du MCG à l’adopter à la prochaine session du Grand Conseil en demandant qu’il soit soumis au vote du parlement en urgence.