Vers la grève aux TPG et à RATP Dev?

A la suite de la consultation des membres des trois syndicats actifs aux Transports publics (TPG) à Genève, un jour de grève reconductible avait été fixé au 21 mars.


Les conditions de travail du personnel de RATP Dev sont bien inférieures à celle de la régie publique.

Mais la direction s’est immédiatement tournée vers la Chambre des relations collectives de travail (CRCT), suspendant ainsi provisoirement toute mesure de lutte. Une nouvelle période de négociation s’est donc ouverte entre syndicats et direction, mais le personnel mobilisé reste prêt à lancer le mouvement de grève si les résultats se montraient insatisfaisants.

C’est à une écrasante majorité que les employé·e·s des TPG, membres des trois syndicats, se sont prononcés en faveur d’une journée de grève reconductible. Motivé par une dégradation continuelle de ses conditions de travail, due notamment à une embauche insuffisante, le personnel a ainsi fait savoir qu’il était prêt à lutter pour préserver ses acquis et la qualité des services publics.

Grève commune avec les salarié·e·s sous-traités et maltraités

A noter que le personnel de RATP Dev, entreprise de transport sous-traitante des TPG, a également annoncé un jour de grève afin de protester contre des conditions de travail bien inférieures à celles de la régie publique. Leurs représentants ont clairement annoncé leur désir de suivre le mouvement initié par le personnel des TPG. Ces 60 employé·e·s montrent un courage et une cohésion exceptionnels malgré des contrats précaires et une forte pression de leur hiérarchie.

Comme auparavant, les em­ployé·e·s des TPG exigent des embauches massives et le respect du statut du personnel. A cela s’ajoute l’application des mécanismes salariaux acceptés par la direction à l’issue de la grève de 2014. Cela inclut une augmentation de salaire de 1,1 % pour compenser l’augmentation du coût de la vie à Genève. Les syndicats exigent également la création d’une commission où siégeraient représentant·e·s du personnel et direction afin de répondre aux charges émises par l’Office fédéral des transports à l’encontre des TPG.

De son côté, la direction des TPG ayant saisi la CRCT, cela implique la suspension des mesures de lutte et de toute communication des parties sur le sujet à l’extérieur de l’entreprise. Nous saurons donc dans les prochaines semaines si un accord a été trouvé aux TPG entre syndicats et direction. Si cela n’était pas le cas, les mesures de lutte pourraient rapidement se mettre en place et, tout comme en 2014, solidaritéS serait présent pour apporter son soutien aux travailleurs et travailleuses en lutte.

Jean Burgermeister