Du goudron et des plumes... Déchets pour la BCG
Du goudron et des plumes… Déchets pour la BCG
Cynisme. La Banque Cantonale Genevoise (BCG) a financé la société Crown Ressources AG (sise à Zoug) pour lui permettre de mener à bien lachat du pétrole du Prestige, son transport et les primes dassurances y afférentes. Le 18 février, des militant-e-s genevois ont dénoncé par une action symbolique linconséquence de la BCG, la non-transparence de ses pratiques (au nom du sacro-saint «secret bancaire») et lutilisation de fonds publics pour le financement dopérations aussi douteuses et risquées, qui nont rien à voir avec les buts déclarés de cet établissement de droit public.
Une vingtaine de militant-e-s ont tenté douvrir des comptes avec des déchets, symbolisant lirresponsabilité de la banque face à la catastrophe écologique et sociale quelle a sponsorisée. Empêchés de pénétrer à lintérieur de la succursale du centre-ville par des policiers en inutile surnombre, les militant-e-s, vêtus de cirés et de bottes, ont donc déployé leur action devant la banque.
Les ordures ont été répandues par terre en chansons ce qui na pas manqué dattirer les quelques piétons qui ne craignaient pas les forces de lordre. Le collectif «Révolutions», ainsi que l«Association Suisse-Prestige», dont plusieurs membres ont participé au nettoyage des plages galiciennes, ont revendiqué cette action.
A défaut de pouvoir discuter avec le directeur de la succursale, les manifestant-e-s ont dénoncé la passivité de la BCG concernant la réparation des dommages entraînés par la submersion du «Prestige» ainsi que laberration qui consiste à utiliser largent des contribuables pour maximiser ses profits tout en faisant fi des conséquences sociales et écologiques. Après avoir explicité leur message de ras-le-bol, les manifestant-e-s ont ramassé les ordures du trottoir avec laide de quelques passant-e-s. Contacté par téléphone par un journaliste le président de la banque déclarera quant à lui que celle-ci serait blanche comme neige! Le message naurait-il pas passé? Faudra-t-il revenir?
Catalina Pozo