8 mars

8 mars : Licenciée en raison de sa grossesse, une serveuse parvient à faire reconnaitre ses droits

Mme R. M. travaille à mi-temps en tant que cuisinière et serveuse dans le bar «Au tour d’un verre», de la société kc swiss SA, pour un salaire de 1’750 CHF mensuels. Elle est licenciée par son employeur lorsqu’elle annonce sa grossesse. Soutenue par le syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs (SIT), elle est parvenue à faire reconnaître le caractère abusif de son licenciement.

Une victoire rare qui mérite d’être célébrée et qui s’inscrit dans un secteur du travail parmi les plus précaires: l’hôtellerie–restauration. Le salaire minimum y est de seulement 3417 francs et le taux de chômage élevé. Le personnel y est, de plus, souvent peu formé et rassemble de nombreux employé·e·s sans autorisation de séjour. La part des bas salaires dans la branche concerne plus de la moitié des salarié·e·s. Si le secteur est couvert par une CCNT, la faire respecter est extrêmement compliqué. Méconnaissance, négligence, abus intentionnels: il est rare que les simples normes du secteur soient respectées par les patrons, qui savent que les employé·e·s méconnaissent leurs droits et que les contrôles sont très rares.

A cela s’ajoutent les inégalités entre les femmes et les hommes. Etre une femme dans ce secteur est synonyme de contrats précaires, de temps partiels, de salaires rarement suffisants pour vivre dignement, et d’une plus grande difficulté à faire respecter le cadre légal de la branche.

A quelques jours du 8 mars, Journée internationale pour les droits des femmes, le syndicat SIT dénonce le sexisme et la précarité des conditions de travail dans l’hôtellerie–restauration. Les patrons considèrent bien souvent qu’ils peuvent se comporter comme bon leur semble avec leurs employé·e·s, d’autant plus lorsque ce sont des femmes.

Tiré et adapté du communiqué du SIT