International

International : Il faut stopper les bombardements meurtriers à Efrin

Les 20 et 21 février, une résolution sera soumise par nos député·e·s au Grand Conseil. Elle se fait l’écho des préoccupations de la communauté kurde de Suisse, en particulier de Neuchâtel.

Depuis le 20 janvier, le gouvernement turc a décidé d’envahir militairement Efrin et bombarde massivement la ville et les régions environnantes. Les souffrances d’une population civile importent peu au gouvernement turc. Seule compte pour lui une démonstration de force qui vise à l’élimination physique de la contestation de l’impérialisme turc sur la région.

L’Etat turc veut empêcher qu’une société formée de Kurdes, mais également d’autres communautés, puisse s’organiser démocratiquement au travers et après la guerre contre Daech. L’Union des femmes kurdes l’affirme: «Le canton d’Efrin fait partie de la Fédération Démocratique du Nord de la Syrie, dans laquelle les différents groupes ethniques qui y vivent s’organisent avec leur identité dans un système démocratique».

Alors que les combattant·te·s kurdes se sont héroïquement engagé·e·s contre Daech, plus personne n’est là pour les protéger quand c’est la Turquie qui les attaque. Il est indigne de voir le gouvernement français appeler le président Erdogan à la «modération» tout en l’accueillant avec les honneurs.

En cas d’acceptation de la résolution que nous soumettrons le 20 janvier, nous l’enverrons aux autorités fédérales afin que celles-ci réagissent auprès du gouvernement turc. Nous espérons que les autres démarches de dénonciation et de solidarité de et avec la communauté kurde aboutiront également dans d’autres cantons.

François Konrad