Ensemble à Gauche contre-attaque avec un salaire minimum légal à 4200 francs

Dans un canton qui compte de plus en plus de travailleuses·eurs pauvres et où les richesses ne cessent de croitre, Ensemble à Gauche prend l’initiative en déposant un projet de loi pour l’introduction d’un salaire minimum légal.

Alors que les salaires stagnent, le coût de la vie explose à Genève: les loyers augmentent, les primes d’assurance maladie prennent l’ascenseur (+ 165 % en 20 ans) et un nombre croissant de familles bascule dans la pauvreté. Cela se traduit par une concentration des richesses alarmantes puisque 10 % des salarié·e·s les mieux payés se partagent le 42 % de la masse salariale, tandis que le tiers des salarié·e·s les plus pauvres doivent se contenter de 8 %.

Pour pallier ces inégalités grandissantes, les responsables patronaux et la droite en appellent à la confiance du «partenariat social». Ils et elles oublient que plus de la moitié des salarié·e·s du secteur privé ne sont protégés par aucune convention collective, que 26 % des conventions collectives ne définissent pas de salaires minimaux et que certains salaires minimaux définis sont beaucoup trop bas (3417 francs pour l’hôtellerie-­restauration). De son côté, la droite populiste et xénophobe tente de stigmatiser les personnes étrangères et frontalières afin de leur faire assumer les pratiques patronales de sous-enchère salariale, tout en réclamant des baisses d’impôts pour les multimillionnaires.

Face à ces deux fronts, Ensemble à Gauche se devait de réagir et d’ouvrir des perceptives pour les salarié·e·s de ce canton. En affirmant que toute personne travaillant à 100 % doit pouvoir vivre décemment sans que l’Etat ait à compléter l’insuffisance des salaires versés par les patrons, EàG a recentré le débat autour d’une plus juste répartition des richesses.

Un salaire minimum pour lutter contre la précarité

L’introduction d’un salaire minimum légal de 23 francs de l’heure à Genève permettrait de lutter durablement contre les working poor et la sous-enchère salariale, mais aussi de réduire la facture sociale de l’Etat et les inégalités entre femmes et hommes.

Plus largement, cette proposition est une partie de la réponse à la politique économique mise en place par le canton. Ce n’est pas par une baisse de la fiscalité des entreprises, mais bien par une augmentation des salaires, une réduction du temps de travail et le développement d’emplois socialement et écologiquement utiles que nous pourrons répondre aux besoins de la population. Le salaire minimum est le premier pas.

Pablo Cruchon