Deux policliniques fermées dès le 1er avril 2018

«Ma cassette! ma cassette!», criait Harpagon, personnage de l’Avare de Molière. Dans le canton de Neuchâtel, l’antienne est: «Economies! Economies!». Sur injonction du Conseil d’Etat, le budget 2018 de Hôpital neuchâtelois (HNE) passera de 8,5 à 5,5 millions de francs.

Le Conseil d’administration de HNE a donc décidé de:

  • fermer, à partir du 1er avril 2017, les policliniques du Locle et de Landeyeux (Val-de-Ruz) ;
  • fermer des lits sur l’ensemble des sites existants ;
  • supprimer des postes de travail, grâce à l’externalisation des structures d’accueil pour enfants de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel et à l’utilisation de «managers spécialisés» (non-salariées de HNE) pour les services de liaison (organisant les transferts entre sites). «Les collaborateurs concernés seront replacés, dans la mesure du possible», assure benoîtement la direction de HNE.

Après la votation du 12.2.2017 sur la politique hospitalière, le Conseil d’administration de HNE s’était vu confier «un mandat de gestion courante» et une nouvelle structure (le Conseil de l’Hôpital) avait été créée pour réorganiser le secteur hospitalier. A la lueur des récentes décisions, le Conseil d’Etat et le Conseil d’administration de HNE continuent d’agir à leur guise. C’est se moquer des citoyen·ne·s, qui s’étaient exprimés majoritairement en faveur d’une autre politique, respectant le principe de proximité.

Hans-Peter Renk