IN 113: Les riches à la caisse!

IN 113: Les riches à la caisse!

Fin janvier, le parlement genevois a approuvé, à 6 contre un, une loi soumettant grandes fortunes et bénéfices à une contribution de solidarité qui rapportera plus de 150 millions par an à la collectivité, approuvant ainsi à une majorité écrasante le rapport de Pierre Vanek de solidaritéS, député de l’Alliance de Gauche.


La majorité de droite, menée par les libéraux appuyés sur la béquille UDC, est-elle tombée sur la tête? Non bien sûr, il s’agit juste de la «concrétisation» législative de l’initiative de l’ADG qui a été adoptée par une majorité d’électeurs-trices genevois en juin, suscitant les grincements de dents des néolibéraux.


La droite n’avait pas le choix. Elle était légalement forcée d’accepter la volonté populaire exprimée en juin dernier, tout en promettant une campagne avec assez de moyens pour faire échouer cette loi – qui doit elle aussi être soumise au vote populaire à la mi-mai. Au-delà de la ponction fiscale modeste, que prévoit la loi, l’enjeu de ce scrutin portera sur la légitimité du train de projets fiscaux libéraux en cours. Près d’un demi-milliard par an de cadeaux aux nantis, par l’allègement de l’imposition du capital, le plafonnement de l’imposition des hauts revenus et des grandes fortunes, le démontage de l’impôt sur la succession, des coupes dans l’imposition des transactions immobilières, etc.


Privée de la possibilité de voter contre la loi, la droite s’est rattrapée par une débauche de démagogie et par une pathétique motion demandant au Conseil d’Etat une «évaluation» de ses conséquences néfastes… Intéressant mandat au gouvernement: on lui demande une étude – objective – aux conclusions dictées d’avance!


On peut, en mai, gagner la votation populaire et marquer ainsi un point décisif contre la stratégie des caisses vides sur laquelle la droite patronale fonde son démontage social. La bataille sera rude. Nos adversaires ne recommettront pas l’erreur du printemps: nous sous-estimer et lésiner sur les moyens financiers leur servant d’arguments. Il faut donc – dès aujourd’hui – mettre en route notre campagne. Notamment en mettant en avant ces enjeux dans le cadre des municipales. Ce n’est (malheureusement!) pas la campagne du candidat du PS à l’élection au Conseil d’Etat qui apportera quoi que ce soit dans ce sens.

(pv)