Climate Games

Nous donnons la parole à deux activistes qui organisent les Climate Games de Bâle qui auront lieu les 29 et 30 septembre prochain.

Qui êtes-vous et pourquoi ces journées d’action?

Nous sommes un groupe de militant·e·s venus de milieux de gauche variés et aux parcours de politisation divers réuni·e·s autour de la lutte contre le changement environnemental global avec toutes ses conséquences sur l’environnement et la société. Les gouvernements, les organisations internationales ou les entreprises ne peuvent pas amener de solutions. C’est au contraire des larges mobilisations et des actions directes de désobéissance civile qui peuvent avoir de l’impact. Les Climate Games offrent une plateforme pour que ces actions aient lieu.

Comment concevez-vous cette plateforme plus concrètement?

Nous mettons à disposition une « carte d’action » sur laquelle sont placés les responsables majeurs du changement climatique localisés à Bâle avec une brochure expliquant comment ces entreprises sont nuisibles à l’environnement. Ensuite, nous ne donnons pas de consigne sur la forme ou le contenu des actions, si ce n’est le respect d’un « consensus d’action » disponible sur Internet: pas de violence physique envers des êtres vivants, respect des autres activistes et des limites choisies à l’action menée et enfin gérer et être responsable sa propre action. Parallèlement, la même semaine aura lieu à Bâle un camp du climat (Klimacamp), un endroit où les activistes peuvent dormir et se préparer pour les actions.

Pourquoi vous êtes-vous décidés pour Bâle?

La résistance doit se construire partout et nous sommes à Bâle. De plus, c’est une ville importante où plusieurs entreprises responsables de destructions environnementales comme Sygenta, mais aussi les abattoirs Bell ou encore des banques comme UBS qui investissent dans les énergies fossiles sont domiciliées. Enfin, 40% des importations d’hydrocarbures liquides passent par le port rhénan. On doit sans cesse rappeler que les banques et les entreprises suisses sont au premier plan de destructions environnementales majeures: Dakota Access Pipeline ou Dirty Diesel sur le continent africain, parmi tant d’autre.

Pourquoi ce nom Climate Games?

Plusieurs journées d’action ont déjà eu lieu sous ce nom à Amsterdam ou Paris… Les règles du jeu doivent changer pour combattre et affronter le changement global. Le jeu est pour nous une manière de faire participer tout le monde à la réécriture de ces règles dans le cadre d’actions ludiques dans l’espace public. Au final, les jeux n’auront ni vainqueurs, ni perdant·e·s, puisque chaque groupe se verra attribuer un prix dans autant de catégories que nécessaire.

Quelles sont vos attentes et comment peut-on contribuer aux Climate Games?

Nous nous réjouissons d’organiser deux journées d’actions aux formes très diverses! Ce sera l’occasion d’échanger entre différent·e·s activistes et de mettre en évidence l’urgence des problèmes écologiques. Nous espérons des actions percutantes et médiatique, que tous se déroule dans la bonne humeur et sans répression de nos actions ludiques et politiques.

Il faut diffuser les informations dans votre région et en mobilisant pour le camp du climat et les journées d’action. Mais surtout: formez un groupe, planifiez des actions et participez aussi nombreux·euses que possible au camp et aux journées d’action!

Propos recueillis par Dimitri Paratte

climategames.ch