Bombardier

Bombardier : Travailleuses et travailleurs jetables

En 2016, Bombardier a annoncé la suppression de 14500 postes de travail dans le monde d’ici fin 2018.


Le siège de Bombardier à Oerlikon, rue Brown-Boveri – Roland ZH

Pour la même année, la direction a proposé une hausse du revenu de ses 6 plus hauts dirigeants de près de 25 millions de francs suisses (+50%). Le groupe a même obtenu une aide de 1,3 milliards de la Belle Province et un prêt de 372,5 millions du gouvernement fédéral en menaçant de licencier massivement.

Cette année, le groupe a annoncé la suppression de 2200 emplois, dont plus de 700 temporaires, d’ici 2020 en Allemagne. En Suisse, le choc provient de l’annonce de 650 licenciements, dont 500 postes temporaires, après la signature en 2010 du «contrat du siècle», d’un montant de 1,9 milliards (solidaritéS nº310). L’entreprise rassure: La grande partie des travailleuses·eurs licenciés sont temporaires. Aujourd’hui, le groupe engage des nouveaux temporaires pour honorer la commande des CFF comme s’il s’agissait de travailleuses·eurs jetables.

Les grands groupes industriels et financiers, pourtant arrosés d’argent public et d’avantages fiscaux, détruisent des milliers d’emplois pour accroître leurs profits et les dividendes versés à leurs actionnaires. Pourtant, certains continuent à faire l’autruche. Le Conseil d’Etat vaudois soutient l’entreprise en reprenant à son compte les propos distillés par le groupe. A Villeneuve, seuls une trentaine de postes sont supprimés et l’appel massif à des contrats précaires pour près de 66% des postes de travail du site de production est tout à fait logique. SéS