En mouvement

En mouvement : «Tout le monde déteste Monsanto»

Samedi 20 mai, des femmes et des hommes en colère se sont retrouvés à Morges suite à l’appel mondial à manifester contre Monsanto.

Là, sur les bords du Léman se trouve l’un des sièges de la firme. Nous étions environ 1300 à traverser la Grand-Rue pour venir nous masser devant un dispositif policier ridiculement impressionnant. Loin de décourager les manifestant·e·s, les barrières ont eu pour seul effet de renforcer leur conviction: Monsanto gangrène tout endroit où elle s’installe et toujours au détriment des populations locales.

Pourquoi toutes ces personnes sont elles descendues dans les rues de Morges ce samedi-là? Parce que la Suisse se rend complice des destructions de l’environnement et des petits paysan·ne·s auxquels s’adonne Monsanto ; et cela pour deux raisons. Tout d’abord, parce qu’elle constitue la toute première place du négoce des matières premières au niveau mondial ; un commerce qui produit famines et transports insensés de marchandises sur toute la surface de la planète. Ensuite, elle constitue un paradis fiscal pour les géants comme Bayer, Glencore ou… Monsanto. Ainsi, le taux d’imposition de celle-ci a été négocié secrètement avec les autorités. solidaritéS s’est battu contre les RIE 3 vaudoise et fédérale qui auraient permis à ces entreprises de défiscaliser encore plus massivement.

Monsanto est fondamentalement dangereuse: elle piège les agri­culteurs·trices, détruit les terres et les eaux, fait pousser des aliments toxiques et laisse les collectivités débourser des millions pour réparer les dégâts. Aujourd’hui, rachetée par Bayer, l’entreprise pourra vendre des cancers et leurs remèdes. Nous devons lutter pour une souveraineté alimentaire constitutionnelle, pour une interdiction des animaux et semences OGM ainsi que des intrants et pesticides chimiques et contre toute forme d’avantages fiscaux.

Guillaume Matthey