Edouard Philippe - Un premier ministre français aux mains salement radioactives

Un premier ministre français aux mains salement radioactives

L’Observatoire du nucléaire  français a dénoncé, le 15 mai, la nomination comme premier ministre d’Edouard Philippe. Loin du personnage « modéré » que la communication macronienne veut mettre en scène, il a en effet les mains sales, ou plutôt… radioactives!

Travaillant pour Areva,  il a navigué dans les coulisses uranifères de la Françafrique. En octobre 2007, Philippe devient directeur de la communication et des affaires publiques d’Areva. Son activité principale vise la collaboration de parlementaires acquis au lobby atomique. Il est ainsi en contact avec Marc Vampa, député et président du groupe d’amitié France-Niger à l’Assemblée.

Or c’est en janvier 2008 qu’un accord est signé entre Areva et le pouvoir du Niger sur l’exploitation de l’uranium, accord contesté par le Mouvement des Nigériens pour la justice, mouvement touareg en rébellion contre le pouvoir de Niamey. Car les maigres revenus de l’uranium, sous payé depuis des décennies par Areva, ne bénéficient pas à la population, encore moins aux Touaregs, alors que les mines sont situées dans leurs zones de vie. On imagine que les manœuvres en coulisse de Philippe ne sont donc pas étrangères aux graves troubles qui ont eu lieu par la suite dans la zone sahélienne (Niger/Mali), ni au fait que, poussés par la misère, des groupes Touaregs aient fini par s’allier à des mouvements djihadistes.

Il est aussi légitime de demander pour qui agit Philippe lorsqu’il est en charge des affaires publiques, que ce soit auparavant, comme maire du Havre, et désormais comme Premier ministre. Une première réponse est apportée par le fait que, à peine assis dans le fauteuil de maire du Havre (offert par son prédécesseur qui a démissionné en cours de mandat!), Edouard Philippe a offert un pont d’or… à son ancien employeur Areva, pour qu’il installe deux usines d’éoliennes off-shore, projet abandonné piteusement en septembre 2016: il serait intéressant d’enquêter pour voir ce que la sympathie d’Edouard Philippe pour Areva a coûté aux contribuables.

Notons encore que de 2007 à 2010, Philippe a cumulé sans état d’âme son poste à Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre. De plus, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine de 2014. PV