NON à Ecalex

Adoptée par le Grand Conseil fribourgeois le 9 septembre 2016, Ecalex est la nouvelle loi sur l’assurance immobilière, la prévention et les secours en matière de feu et d’éléments naturels.

Cette modification  prévoit la sortie du personnel de l’ECAB (établissement cantonal d’assurance des bâtiments) de la loi sur le personnel de l’Etat (LPers). A Fribourg, le référendum (solidaritéS nº 297), porté par une coalition (FEDE, SSP, Unia, Syna, PS, Verts, solidaritéS) a largement abouti, et vise à combattre cette loi dangereuse pour la pérennité des services publics fribourgeois. En effet, en sortant les collaborateurs·trices de la LPers, Ecalex donnera toute la liberté à la direction de l’ECAB de fixer des salaires au mérite et facilitera les licenciements. Les conditions de travail, ainsi péjorées, auront des conséquences sur la qualité de ce service public.

L’ECAB assurant des fonctions essentielles pour la sécurité des citoyen·ne·s, comme le contrôle des bâtiments (paratonnerres, ascenseurs, etc.) et la prévention des incendies, il est important que cela n’échappe pas au contrôle de l’État. Par ailleurs, l’ECAB, en tant que service, fonctionne de manière optimale, avec des prestations de qualité et des primes raisonnables: il n’y a donc aucune raison économique de modifier cette loi.

Luttons contre la privatisation des services publics!

C’est avant tout l’orientation idéologique de démantèlement et de privatisation des services publics qui doit être remise en cause. La loi implique en effet une externalisation qui permettra à quelques cadres d’économiser sur le dos des travailleurs·euses. Cette libéralisation conduira aussi, à court terme, à l’augmentation des primes d’assurance, jusqu’ici restées relativement basses. De plus, Ecalex est également la porte ouverte à la privatisation d’autres services publics, tels que l’hôpital cantonal, la police ou encore les écoles. La logique du profit à court terme ne peut pas et ne doit pas être la valeur de référence dans la gestion des systèmes de sécurité, d’éducation et de santé.

Le 21 mai prochain, nous invitons donc tous les Fribourgeois·ses à refuser ces logiques néo-libérales menaçant nos services publics. Ainsi, pour éviter que les salaires des employé·e·s d’Etat baissent, pour refuser que le personnel de l’État sorte de la LPers, pour lutter contre l’appauvrissement des salarié·e·s du canton de Fribourg et pour éviter une augmentation des primes d’assurances bâtiments, il faut voter non à Ecalex!

On veut nous tondre… nous ne sommes pas des moutons!

Alberto Silva