Manifestation pour un accueil digne des personnes en exil

Après l’incendie meurtrier du foyer des Tattes en novembre 2014, un large mouvement de lutte contre la politique d’immigration et d’accueil menée à Genève et en Suisse, s’est développé, rendant visibles les conditions de vie et d’hébergement indignes des personnes en exil et obligeant les autorités genevoises à s’engager à les améliorer.

En effet, lors du mouvement No Bunkers de l’été 2015, le conseiller d’Etat genevois Mauro Poggia avait affirmé que la fermeture des bunkers était prévue pour fin 2016. Or à l’heure actuelle, près de 400 personnes dorment encore sous terre dans des conditions affreuses. En fait, ce sont au moins de 560 places que l’Etat doit rapidement créer afin de loger les futurs expulsés et les habitants des bunkers.

En conférence de presse ce lundi 21 janvier le Collectif Perce-Frontières, dont fait partie solidaritéS, demandait donc:

  • La communication publique d’un plan de création de 560 places pour l’accueil des migrant·e·s d’ici à la fin du mois.
  • Un calendrier précis de l’ouverture de ces places d’accueil avec une échéance précise de fermeture des bunkers.
  • La description précise des conditions des places prévues (m2/personne, etc).
  • La réintégration des habitant·e·s du foyer Frank Thomas dans le foyer rénové dans des conditions meilleures ou égales à celles d’avant les travaux.
  • L’arrêt immédiat des projets de construction d’un centre féderal d’expulsion, d’une nouvelle prison et des arrestations à l’Office Cantonal de la Population et des Migrations (OCPM).

Sans réponse à ces demandes et sans preuves d’un engagement concret, le Conseil d’Etat dans son ensemble, mais plus particulièrement MM. Poggia et Maudet, monteraient qu’en réalité ils cherchent à dégrader les conditions d’accueil afin de décourager les personnes en exil à rejoindre la Suisse et Genève, levant le voile sur l’imposture de la politique d’accueil qu’ils prétendent mener. Pour appuyer ces revendications: tous-toutes à la manif! PV