Saint-Gervais

Saint-Gervais : La ville doit prendre ses responsabilités

Victoire d’Ignacio Llusia, il faut transformer l’essai.

On s’en souvient. Avertissements, mobbing du personnel, démissions, licenciements abusifs ont été durant plus de deux ans, de 2013 à 2015, le quotidien des employé·e·s du théâtre Saint Gervais sous la houlette de son directeur Philippe Macasdar, de Bernard Moreau alors administrateur et de Renate Cornu, ancienne présidente du Conseil de Fondation

En mars 2015, la déléguée d’Ensemble à Gauche au nouveau Conseil de Fondation Saint Gervais le Théâtre, Stefanie Prezioso, interpellait le Conseil administratif de la ville afin qu’il défende un moratoire sur tout nouveau licenciement. Rien n’y fit. Ignacio Llusia, délégué de la Commission du personnel de Saint Gervais, allait être licencié.

En novembre dernier, l’épilogue de cette affaire a été jugée au Tribunal des Prud’hommes, Ignacio Llusia obtenant 29 000 francs d’indemnité. En acquiesçant à la demande, le nouveau Conseil de fondation a de fait reconnu le caractère abusif de ce licenciement.

Mais il serait temps que le département de la culture de la Ville de Genève prenne enfin ses responsabilités et applique au niveau d’une institution entièrement subventionnée par la commune et donc par les contribuables, ce qui est déjà un fait acquis au niveau du canton, soit la réintégration d’Ignacio Llusia dans un service de la Ville.

Alors que le nouveau Conseil de fondation semble prendre des décisions plus à même de garantir le dialogue avec le personnel de Saint Gervais et qu’une nouvelle direction se profile à l’horizon, ce serait, pour les services de Monsieur Kanaan, un début de réparation pour les torts causés par une gestion de ce théâtre peu respectueuse des salarié·e·s. PaC