Harcèlement de rue

Harcèlement de rue : Le bilan affligeant de la Ville de Lausanne

Au mois de décembre 2016, la Ville de Lausanne publiait un rapport d’étude sur le harcèlement de rue. Sans surprise, il révèle une situation alarmante d’oppression des femmes et des personnes LGBTIQ dans l’espace public.

Plus de la moitié des personnes interrogées (presque intégralement des femmes) sont victimes au moins une fois par mois de harcèlement de rue, terme qui renvoie autant au sifflement (88 % des sondées) ou aux insultes (63 %) qu’aux attouchements (32 %) et au fait d’être suivie (42 %).

L’enquête rapporte en outre que les victimes du harcèlement de rue «sont principalement des femmes et/ou des personnes homosexuelles, bisexuelles et/ou transgenres ou transsexuelles («LGBT ou identifiées comme telles»). Un rapport, qui donne des bases statistiques, est une première base pour combattre la réalité du harcèlement de rue à Lausanne.

Si le Conseil communal doit encore évaluer les mesures adéquates pour affronter cette discrimination de tous les jours, la Municipalité a déjà suggéré quelques pistes: une amélioration de l’éclairage public, une présence dissuasive (policière ou non) dans l’espace public et un renforcement des capacités des victimes potentielles à porter plainte, afin d’améliorer l’identification des auteurs et la possibilité de leur infliger des sanctions.

D’autres actions restent à envisager comme des campagnes de prévention dans la rue, mais également en milieu professionnel et scolaire, au vu de l’ampleur et de la persistance du problème, qui requiert donc un important travail de déconstruction. Une lutte qu’il s’agit de mener non seulement dans les arènes parlementaires, mais aussi sur le terrain, aux côtés des associations féministes et LGBTIQ. PC

Lien vers le rapport d’enquête: lausanne.ch/harcelement