Florimont : Vers une occupation

Jeudi 15 décembre, les vieilles dames manifestant devant l’Hôtel de Ville ignorent toujours à quelle sauce sera mangé le Chalet Florimont. Cette maison de vacances pour seniors, située à Gryon, est gérée par l’Hospice général qui raisonne comme une entreprise économique: cette structure n’est pas rentable, donc elle doit disparaître!

C’est nier tous les bienfaits apportés aux personnes âgées qui ne peuvent plus voyager, ni changer d’air, car il ne leur est plus possible de prendre leur voiture, ni le train, ni même aller à l’hôtel, sans accompagnement adéquat, sans compter le coût des vacances.

C’est également faire fi des donateurs et donatrices qui ont permis l’achat, puis l’entretien de cette maison, spécialement destinée aux aîné·e·s.

Raisonner en termes capitalistes, c’est aussi renier la mission de l’Hospice général: mettre en œuvre la politique sociale du canton de Genève. Comme si le social pouvait être rentable à court terme! Il faut voir grand, il faut voir loin lorsqu’on pense une politique sociale et ne pas se focaliser mesquinement sur une infime proportion du budget cantonal (0,1 %).

Depuis la réponse négative, datée du 2 novembre, du Conseil d’Etat au président de l’AVIVO qui avait lancé une pétition récoltant 3500 signatures, rien n’a bougé. Tout semble suspendu… Donc tout espoir n’est pas perdu. Durant la séance du Grand Conseil, un député socialiste a plaidé une reprise de la maison par une fondation privée… Et surtout, des seniors particulièrement attachés à ce chalet projettent une occupation à partir du 10 janvier, date prévue pour la fermeture. Appel aux jeunes militant·e·s: accompagnez-nous pour soutenir le droit à l’air pur et au repos de vos grands-parents!

Maryelle Budry