Ensemble à Gauche travaille à la riposte

Si le patronat et ses représentant·e·s politiques s’organisent pour réaliser le casse du siècle en faisant passer la RIE 3, la riposte prend elle aussi forme.

Outre l’activité du comité unitaire contre la RIE 3 fédérale et celle des syndicats, Ensemble à Gauche, sur proposition de solidaritéS cherche à impulser une campagne de rupture d’avec les préceptes néolibéraux.

Le gouvernement et la droite à la manœuvre

Le plan est désormais clair pour les forces bourgeoises du parlement et du gouvernement: faire passer au forceps la RIE 3 pour permettre la mise en place d’un véritable «plan d’ajustement structurel» suite à son entrée en vigueur.

Leur volonté est de permettre un démantèlement de l’Etat social et une réduction massive des aides sociales. Pour cela, le gouvernement a présenté sa feuille de route qui comprend une RIE 3 très austère pour Genève et le pari d’un vote plébiscitaire. En effet, le gouvernement veut, à l’aide des 2/3 des voix du parlement, provoquer lui-même un référendum afin de prendre l’opposition de vitesse et de tenter de légitimer son projet dans les urnes.

Une rupture de collégialité essentielle

Dans ce contexte d’offensive néolibérale extrêmement sévère, une réponse politique et sociale est nécessaire. Cependant les points d’appui politiques manquent et les lieux de résistances se font rares. Forts de ce constat et face au positionnement discutable de l’exécutif de la Ville de Genève, notre magistrat, Rémy Pagani a rompu la collégialité de celui-ci.

Il a notamment dénoncé le fait que les autres Conseiller·ère·s administratifs ont accepté la proposition du Conseil d’Etat de manière acritique. Cette posture de soumission va à l’encontre des intérêts de la Ville, qui perdrait jusqu’à 100 millions par an, et donc à l’encontre des intérêts des habitant·e·s de Genève. Cette rupture de collégialité est un premier acte fort permettant de marquer une résistance au démantèlement de l’Etat et au creusement des inégalités voulues par les milieux patronaux.

Une mobilisation des élu·e·s des collectivités publiques

Pour que cet acte débouche sur l’organisation de la résistance politique à ce projet, il faut étendre le front du refus à cette réforme. Pour ce faire, un appel aux élu·e·s des différentes collectivités publiques est en discussion et sera lancé sous peu. En rappelant que nos collectivités publiques sont pourvoyeuses de biens, de services et de soins à l’ensemble de la population qui visent à garantir une qualité de vie digne pour toutes et tous, ce texte cherchera à rallier le plus largement possible les élu·e·s qui accordent une importance à ce rôle indispensable. Nous appelons tous les élu·e·s à le signaler et à le faire signer.

Une campagne à gagner!

Ces premier éléments, en parallèle de l’organisation de la journée de formation du Cartel intersyndical et de l’organisation de notre meeting avec les travailleurs·euses de Caterpillar sont autant de signaux qui annoncent le lancement d’une campagne contre cette réforme. L’enjeu est de taille, car nous devons réussir à gagner cette bataille, en visant d’abord à faire échouer la version fédérale de la RIE 3 dans les urnes le 12 février prochain. Mobilisons-nous!

Pablo Cruchon