CCT du second oeuvre

CCT du second oeuvre : Arrêts de travail partout en Suisse romande - Les travailleurs du bâtiment préparent la bataille

Les travailleurs du bâtiment préparent la bataille

A l’appel des syndicats Unia et Syna, plus de 500 travailleuses et travailleurs du second œuvre romand ont manifesté dans toute la Suisse romande le 18 novembre dernier.

Cette action a mobilisé des travailleurs dans tous les cantons romands et dans le Haut Valais pour des pauses de midi prolongées et des interruptions de travail jusqu’en fin d’après-midi. Des rassemblements ont ainsi eu lieu à Renens, Bulle, Sion, Genève, Neuchâtel, Delémont et Brig…

Ils étaient environ 120 à Bulle (FR), 150 à Renens (VD), 50 en ville de Neuchâtel, et 80 à Delémont…. A Sion, des actions de distributions de tracts ont eu lieu dans les entreprises dont les patrons sont membres d’unions patronales. Ils étaient environ 70 avoir interrompu leur travail. A Genève, les syndicats ont décidé d’arrêter un des chantiers les plus importants du canton, à Chêne-Bougeries.

L’action est une première réponse à la dénonciation de leur CCT par le patronat, les travailleurs·euses ont manifesté leur opposition au vide conventionnel qui s’annonce au pour janvier 2017 et qui concerne 25 000 travailleurs dans le second œuvre romand, qui travaillent principalement dans les métiers du bois et de la peinture

Par cette première action de protestation réussie, ils ont adressé un message très clair au patronat de la branche, un message d’opposition déterminée à la destruction de la CCT du second œuvre romand et de refus d’une politique patronale irresponsable qui ouvre grand la porte au dumping salarial et à une guerre des prix sans précédent.

Dans la foulée, les syndicats Unia et Syna demandent aux employeurs de faire marche arrière et d’entamer des discussions sans conditions préalables. En outre, les syndicats ont clairement rappelé qu’ils ne se contenteraient pas d’une simple prolongation en l’état de la CCT.

Ils revendiquent des améliorations matérielles qui s’imposent sans attendre, notamment en ce qui concerne la compensation de la perte du pouvoir d’achat des salarié·e·s. Celui-ci n’a cessé de diminuer en raison notamment des augmentations incessantes des primes d’assurance maladie et de l’absence d’adaptations générales des salaires pendant quatre ans lors de la dernière période conventionnelle. Des améliorations sont non seulement parfaitement justifiées et méritées, mais sont évidemment possibles en regard de la vitalité économique de la branche. A suivre donc…

Pierre Vanek