Sous-enchère chez Cats & Dogs

Le syndicat Unia a manifesté devant le siège de Cats & Dogs à Gland pour dénoncer des salaires de 2900 francs par mois, le non-respect des conventions collectives et des infractions à la loi sur le travail. Cette entreprise détient plus de 25 filiales, pour la plupart en Suisse romande. solidaritéS était présent au côtés des salarié·e·s.

Il convient de rappeler  que le personnel de la vente dispose déjà de conditions de travail difficiles, avec des horaires atypiques ayant un impact sur la vie familiale et sociale. Cats & Dogs rajoute à cela des salaires dérisoires, des contraintes au travail et des démarches d’intimidation qui ne respectent pas le cadre légal. A titre d’exemple, le syndicat Unia souligne que les vacances ne sont octroyées que difficilement et que les pauses ne sont pas prévues dans l’organisation du travail.

Ce cas de sous-enchère salariale et de mépris du cadre conventionnel et légal s’ajoute à de nombreux autres comme récemment à Alpen Peak International et à Nissan International (lire ci-dessous). Le cadre qui montre donc encore une fois ses limites pour protéger et améliorer les conditions de travail et de vie de la population. Lors de la campagne sur le salaire minimum ou sur les mesures d’accompagnement, le patronat n’a eu de cesse d’affirmer que les salaires devaient se réguler dans le cadre des fétiches que sont devenues les conventions collectives, et de l’idole que représente le partenariat social.

Le patronat continue de montrer aux crédules qu’il n’a jamais eu l’intention de d’octroyer quoi que ce soit. Les travailleurs et les travailleuses vivent cette sous-­enchère et cette mise en concurrence sauvage au quotidien. Il est temps de prendre des mesures pour améliorer les conditions de travail. L’initiative de la gauche radicale au Tessin (MPS), qui visait à lutter contre la sous-enchère salariale et a obtenu 45% des voix, montre qu’il est possible de répondre à cette insécurité légitime sans tomber dans des mesures nationalistes.

Sébastien Schnyder