Fermeture des foyers pour ouvrir des bunkers - mobilisons-nous!

mobilisons-nous!

Après un court répit, les transferts des résident·e·s de Frank-Thomas ont repris sur ordre du Conseiller d’État Mauro Poggia et de l’Hospice général. Tou·te·s les habitant·e·s sont sommé·e·s de déménager et d’abandonner leurs affaires d’ici au 30 juin 2016.

De nombreux·euses habitant·e·s s’opposent toujours à leur transfert et sont menacé·e·s d’expulsion. Les autorités imposent un chantage indigne: si les résident·e·s refusent leur déménagement, ils·elles doivent s’attendre à remplir un peu plus les abris PCi. Certain·e·s habitant·e·s n’ont pas de solution de relogement et pourraient se retrouver à la rue à la fin du mois. Accepter une détérioration de leurs conditions de vie, ou finir sous-terre, voilà ce que les autorités imposent aux personnes en exil.

Déloger des résident·e·s pour entreposer des machines de chantier

M. Poggia justifie les expulsions par la destruction du foyer à la fin de l’année 2016 et le coût trop élevé pour une si courte période des rénovations nécessaires. Pourtant, aucun chantier ne doit débuter sur la parcelle d’ici à 2019 de l’aveu du département du logement, de l’aménagement et de l’énergie. Alors que l’Hospice général se plaint du manque de plusieurs milliers de places d’accueil, les autorités s’apprêtent donc à détruire 135 places en surface pour entreposer des engins de chantier. Des machines seraient-elles plus importantes que les conditions d’existence d’êtres humains?

Fermons les bunkers pas les foyers!

L’Etat est propriétaire de la parcelle et bailleur de l’Hospice général. Il n’appartient qu’à lui de le prolonger et d’effectuer les rénovations du foyer afin d’accueillir des personnes en exil pour deux ans et demi supplémentaires. Détruire un foyer d’hébergement quand des centaines de personnes vivent en bunkers est inacceptable. Les menacer de finir sous-terre, c’est avouer qu’aucune solution pour que cesse l’hébergement en abris PCi n’est envisagée d’ici à la fin de l’année, malgré l’engagement de fermer les bunkers fin 2016. Les personnes en exil ne doivent pas subir l’absence d’anticipation des autorités.

Collectif Perce-Frontières


Annette Dubois

Le collectif Perce-Frontières exige

  • L’arrêt immédiat des expulsions des résident·e·s du foyer Frank-Thomas
  • La prolongation du bail jusqu’au début effectif des travaux sur la parcelle
  • La fermeture des bunkers et la mise en place de conditions d’accueil dignes pour personnes en exil