Bye bye LOMag

L’extension des heures d’ouverture des magasins a été enterrée pour de bon par le Conseil des Etats le 6 juin dernier. Un soulagement bienvenu pour les vendeuses et les vendeurs, dans un secteur à majorité féminine déjà marqué par de longues et dures journées de travail et des bas salaires. On se réjouit aussi de ne pas (trop) s’enfoncer dans un modèle du tout consommation.

Reste qu’il est difficile de voir dans ce rejet une véritable victoire de la base. La menace référendaire exercée par la gauche et les syndicats ainsi que les multiples échecs en votation populaire au cours des dernières années de toute extension des horaires ont certainement joué un rôle. Mais soyons réalistes: c’est le lobby des petits commerçants qui a fait pencher la balance. Un constat qui doit encourager les salarié·e·s à ne pas baisser les bras et à redoubler d’efforts pour exiger les améliorations qu’ils méritent. Car là, on ne pourra compter ni sur les grands ni sur les petits patrons.