La Praille: poubelle de Carouge

La Praille: poubelle de Carouge

  • Il y a le Stade
  • Il y a le M-Parc
  • Il y a la gare de la Praille avec ses 365000 tonnes de produits chimiques par an
  • Il y a ses 800 camions qui traversent le quartier pour sortir et entrer au M-Parc
  • Il y a ce nouveau Méga-Centre commercial qui vient d’ouvrir et qui amène 15000 déplacements de voitures et de camions par jour.
  • Il y aura bientôt un centre d’incinérations pour petits animaux, juste à côté des habitations.


C’est l’enfer, c’est l’enfer au quotidien. Nous étouffons des poumons, des yeux et des oreilles. On ne nous demande pas notre avis. On ne nous consulte pas, sauf pour nous calmer.


La démocratie participative, de quartier: Carouge ne connaît pas.



Ce mardi-là, 12 novembre: nous étions une cinquantaine devant le Méga-Centre en train d’être inauguré. Nous représentions la conscience du quartier. Les habitantes et habitants, un peu âgé-es, comptaient sur nous pour faire entendre et redire aux patrons de Jelmoli, Messieurs Frank Desmarais et Alain Rolland que la rue n’est pas la route, qu’ils nous ont oublié. Qu’ils ont oublié les cyclistes et les piétons. Que – leur chiffre d’affaire annuel budgété de 180 millions, nous, on s’en tapait et que ça ne rapportait pas un sou à la commune. Que leur Méga-centre était un aspirateur à voitures.



Nous espérions interpeller les autorités carougeoises et ses partis municipaux:il n’y avait que solidaritéS et les Verts et du bon côté! Les conseillers et conseillères municipales étaient de l’autre, à boire des coups et à s’empiffrer de petits salés…



Nous reviendrons exprimer notre colère. Nous reviendrons leur dire que les rues sont habitées, que derrière ces façades, nous en avons assez du bruit, des gaz, des camions, des voitures.


Et que de ne rien faire, c’est non-assistance à quartier en danger.



Henriette STEBLER