Aux armes citoyens?

A Genève, toute la droite, de l'Entente bourgeoise (PDC, PLR) à l'extrême droite, a fait bloc au Municipal en défense d'un élu MCG qui évoquait sur Facebook l'idée de descendre «dans la rue, armes à la main» pour faire régner un ordre public privatisé, à la suite de la manif sauvage de décembre. Ecartant toutes considérations annexes sur les injures proférées par Medeiros, la résolution, préparée par Tobias Schnebli, élu de solidaritéS au Conseil municipal et chef de groupe d'Ensemble à Gauche (EAG), ciblait le caractère inacceptable d'un point de vue démocratique des appels à la violence armée proférés par le président du Municipal.

Concerté avec le PS et les Verts, le texte demandait à Medeiros de retirer ses propos ou de démissionner de son poste. Cherchant à se concilier les bonnes grâces de l'extrême droit, l'Entente a refusé toute entrée en matière, le PDC pensant que sa majorité municipale rétrograde valait bien rémission de péchés antidémocratiques à Medeiros. En attendant l'extrême-onction pour ses victimes éventuelles? Salazar, que Medeiros voit avec nostalgie dans son rétroviseur, ne fit-il pas ses premières armes dans la «démocratie»-chrétienne? Quant aux raisons de Pierre Gauthier et Stéphane Guex-Pierre (élus du DAL) de voter avec la droite dans ce cas, il est permis de s'interroger. PV