economiesuisse? Un lobby antisocial, pronucléaire et antidémocratique...

economiesuisse? Un lobby antisocial, pronucléaire et antidémocratique


Le débat s’échauffe en vue du vote populaire l’an prochain sur les initiatives fédérales pour Sortir du Nucléaire. Le lobby patronal economiesuisse, qui malgré ses millions dépensés, a pris une bonne claque «électrique» avec le refus de la privatisation incarnée par la LME – ne désarme pas sur ce front! Il vient de répandre une prétendue «étude» afirmant qu’il serait impossible, économiquement, de renoncer à l’atome. Il y a quelques temps, il avait propagé l’idée que de renoncer au nucléaire en Suisse coûterait 40 milliards. Aujourd’hui, c’est l’inflation et il avance un nouveau chiffre: ça coûterait 60 milliards (en utilisant exclusivement du solaire et de l’éolien ). Demain, ils publieront peut être une étude «démontrant» que la sortie du nucléaire coûterait cent mille milliards si ont avait recours à des écureuils tournant en cage pour produire de l’électricité… Leur pamphlet évoque évidemment tous les «inconvénients» imaginables de l’abandon du nucléaire, mais bien sûr aucun des inconvénients «mineurs» de la poursuite du recours à l’atome, comme le risque d’un Tchernobyl helvétique ou le problème lancinant des déchets, ne sont mentionnés.



Fidèle à sa ligne rigoureusement antidémocratique, economiesuisse affirme que «fixer la durée de vie totale ou restante pour l’exploitation d’une centrale nucléaire n’est pas le rôle de la politique» et donc ne concernerait pas les citoyen-ne-s, comme d’ailleurs disent-ils «il est inutile d’argumenter pour savoir si la décision prise à la fin des années 1960 de construire ces centrales était bonne». Cette dernière position tombe à pic, à un moment précisément où le lobby nucléaire européen veut prendre de nouvelles décisions du même acabit en relançant une nouvelle génération de réacteurs atomiques, et où un bilan critique écologique et économique de l’aventure nucléaire est particulièrement bienvenu et accablant pour les promoteurs de l’atome.



Ainsi, ce sont plus de 10 000 manifestant-e-s anti-nucléaires, venu-e-s de toute l’Europe, dont une délégation dynamique de ContrAtom, qui ont précisément manifesté devant le parlement européen à Strasbourg le 20 octobre dernier contre le pressions de l’industrie nucléaire pour obtenir le feu vert à la construction d’un prototype de nouveau réacteur européen dit «EPR», tête de pont de dizaines de chaudières à plutonium destinés à remplacer la génération actuelle, décidée dans les années 1960.



Enfin, cerise sur le gâteau de sa dernière prise de position, economiesuisse affirme qu’«il serait excessif d’encourager des économies d’énergie qui entraîneraient une diminution du bien être de la population». Par contre, «encourager des économies» – à la hache – dans tout le service public et les assurances sociales, quitte à dégrader massivement le «bien être de la population» ça ne dérange pas economiesuisse, c’est même là leur «métier de base» comme on dit! (pv)


Survivante à la lapidation emprisonnée


Nosrat Abouï est la 18e femme connue pour avoir été condamnée à la lapidation sous la présidence de Khatami. Selon la loi irannienne des mollahs, qui reconnaît l’apartheid sexuel jusque dans les châtiments comme la lapidation, les femmes sont enterrées jusqu’aux aisselles alors que les hommes le sont jusqu’à la taille. La commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne appelle à un large soutien pour condamner fermement le fascisme religieux et misogyne au pouvoir en Iran et demander la mise en liberté de Nosrat Abouï. Actuellement, quatres femmes attendent en prison d’être lapidées. (cp)



E-mail: womenscommittee@iranncr.org

Femmes afghanes: portrait de Najiba

Pachtoune, 37 ans et 4 enfants, Najiba travaille dur. Présentatrice du journal du soir à la télévision, professeure de math le matin et secrétaire d’une organisation humanitaire l’après-midi. Elle porte encore le tchadri – ou burqa – tissu bleu plissé emblématique de l’emprisonnement, de la négation des femmes. Elle l’utilise pour se protéger des menaces, d’avoir la langue coupée, dont elle a été victime pour ses propos relayés par la presse féminine (qui existe!!) et pour ses apparitions sur le petit écran: «La société n’est pas encore prête à accepter les femmes. Les Talibans se sont rasé la barbe et ils s’habillent comme tout le monde, mais ils sont toujours là, à Kaboul. Ici, c’est la loi du plus fort, il est encore difficile d’envisager de faire de la politique pour une femme, alors que je suis très intéressée. Les mentalités vont évoluer, mais très lentement.»



En 1999, après avoir résisté, elle décide de fuir pour survivre au Pakistan alors que ses 4 sœurs, toutes médecins, partent pour différent pays d’Europe et au Canada. Elles vont rentrer bientôt, mettre leurs expérience au service de leur pays. Et Najiba attend des jours meilleurs, et alors elle en est sûre, elle se lancera en politique. (ac)


Mac Donald’s fait de la pub… avec les droits de l’enfant!


Le 19 juillet 2002, l’UNICEF et la multinationale Mac Donald’s ont annoncé leur collaboration dans la création de la première Journée mondiale des enfants de Mac Donald’s. C’est le 20 novembre, jour de l’adoption de la Convention par l’Assemblée Générale des Nations Unies, que les restaurants Mac Donald’s des Etats-Unis célébreront cette première opération humanitaire et commerciale.



Ce partenariat est choquant et ses conséquences pourraient s’avérer désastreuses. En effet, la lutte pour le respect de la Convention internationale des droits de l’enfant est une lutte quotidienne, difficile, admirable. Ce texte n’a en aucune manière été rédigé à des fins d’exploitation commerciale. Il est donc consternant qu’une multinationale qui a été prise en flagrant délit d’exploitation des enfants au travail dans la province chinoise de Guangdong, il y a deux ans, utilise un partenariat avec l’UNICEF à des fins publicitaires.



Une lettre ouverte de protestation , adressée à la Directrice de l’UNICEF, circule actuellement en Suisse Romande. solidaritéS lui a apporté son soutien. Le 20 novembre 2002, ses signataires utiliseront tous les moyens d’information et de sensibilisation à disposition pour dénoncer le partenariat entre l’UNICEF et la société MacDonald’s.



Ils informeront les citoyens sur les atteintes aux droits de l’enfant, aux droits du travail, aux droits syndicaux dont se rend coupable, depuis des années, la multinationale MacDonald’s. Ils réaffirmeront leur détermination à promouvoir et à faire respecter la Convention internationale des droits de l’Enfant. Ils rappelleront que l’enfant n’est pas un individu dont les goûts et le comportement doivent être uniformisés, mais une personne unique dont il importe de protéger l’identité. En effet, l’enfant doit être considéré comme un-e citoyen-ne qui doit s’épanouir, non comme un-e employé-e qu’il faut exploiter ou un client qu’il faut racoler. (jb)


Du sang frais pour le pétrole


Blair est sur le point de prendre la décision de mobiliser 10 000 réservistes de l’armée pour la guerre de Bush contre l’Irak. La procédure légale utilisée – un «ordre de la Reine» – n’a pas été invoquée depuis la guerre de Corée dans les années 1950 et donne des pouvoirs spéciaux étendus au gouvernement pour mobiliser des réservistes. Le gouvernement et les généraux britanniques craignent en effet que sans ces mesures d’exception il n’auraient pas de réponses volontaires suffisantes pour leur effort de guerre. Un des chefs de l’armée – interrogé par le Daily Telegraph – a déclaré: «C’est ce que nous aurions faits si les Russes nous avaient envahis ou pour des motifs de survie nationale. La mesure étend le nombre de gens mobilisables et met tous les compteurs à zéro. Il n’y aura aucune excuse de ne pas y aller pour des motifs personnels ou professionnels, et si vous refusez, la police viendra sans aucun doute frapper à votre porte



En Grande-Bretagne, les réservistes sont tous ceux qui ont servi dans l’armée et qui peuvent être appelés à nouveaux sous les drapeaux. Normalement la durée d’une période de service de réserve est au maximum de 6 mois dans un délai cadre de deux ans, mais avec l’ordre royal qui va être édicté on pourra les mobiliser pour une durée indéterminée. (pv)


Les canons du Vatican


Depuis un quart de siècle, le pape Jean-Paul II béatifie et canonise à tour de bras. Certes, il y eut quelques déconvenues, notamment avec le dossier resté en souffrance de Doña Isabel de Castilla, épouse de Don Fernando de Aragon : en effet, après la prise de Grenade en 1492, « los Reyes catholicos » expulsèrent les Juifs d’Espagne et couvrirent la politique de conversion forcée des Maures pratiquée par le Saint-Office.



Par contre, 10 ans ont suffi pour faire passer feu Don José Maria Escriva de Balaguer – fondateur de l’OPUS DEI, troupe de choc papale ayant remplacé les Jésuites (jugés par trop déviants) – du stade de bienheureux à celui de saint. Le soutien de l’OPUS DEI au franquisme ne semble pas poser problème au « pape des droits de l’homme »…



Il est vrai qu’au nombre des futurs canonisables figure le comte Giovanni Maria Mastai Ferretti, qui fut le dernier roi des Etats de l’Eglise sous le pseudonyme transparent de Pie IX. A ce titre, il couvrit la répression contre les partisans de l’unité italienne. Le Vatican mélange-t-il encore le droit canon et les canons utilisés à la bataille de Mentana, en 1867, entre l’armée pontificale et les garibaldiens? (hpr)


Défendre le droit d’asile et défendre nos droits!


Depuis plus de dix ans, le droit d’asile et des étrangers est attaqué systématiquement par l’Union démocratique du centre (UDC), alors que les conditions de vie de chacun-e se sont durcies durant la même période. Les assurances sociales sont remises en cause les unes après les autres, les licenciements et le chômage menacent tout un chacun.


Une initiative contre… quels abus ?


L’UDC, avec les autres partis bourgeois dans son sillage, réitère la formule selon laquelle les étrangers séjournant ici seraient à l’origine de bien des maux que la population subit, qu’il faut les renvoyer… alors que les mêmes n’ont, par contre, aucune réserve sur la provenance de capitaux qui les enrichissent, qu’ils viennent de l’exploitation dans des pays tiers ou des trafics les plus criminels.



Ce trompe-l’œil, ces attaques incessantes envers les personnes les plus exposées voudraient masquer ce qui, aujourd’hui, saute aux yeux : c’est le capitalisme néolibéral, professée tant par Blocher que Couchepin, et tous leurs affidés, managers, financiers ou parlementaires, qui renvoient sur la touche, massivement, les travailleurs,et travailleuses, quelles que soient leurs origines.



Les atteintes aux droits humains s’amplifient. Réagissons!


Dans un contexte international d’intolérance et d’aggravations des atteintes aux droits humains, partout dans le monde, c’est sans état d’âme que ces «champions» de l’économie voudraient nous inciter à les rejoindre dans le camp de l’exclusion, de la discrimination et de la xénophobie, en renvoyant de plus précaires à d’autres misères.



La procédure d’asile qu’ils vantent n’est plus que refus d’entrer en matière, traque des abus dans un système qui les produit, mesures de contrainte, confinement dans des centres de rétention, déni de droits humains en terme de santé et de liberté, et traitements dégradants.



Face aux mesures arbitraires, au chômage, à l’exclusion, à la guerre, il n’y a qu’une réponse à apporter aux vrais abuseurs: Pour les droits de toutes et tous, ENSEMBLE, construisons notre avenir. Le 24 novembre, votons:


NON à l’initiative contre l’asile de l’UDC


Non à la révision de la Loi sur l’assurance-chômage



Romain OGUEY