Trois jours de mobilisations de la fonction publique

Des piquets tôt le matin aux manifs qui bloquent joyeusement la ville en passant par des assemblées du personnel où s’entendent la détermination et la colère des collègues, difficile de reprendre le train-train quotidien après trois journées de grève intenses. 

Une ambiance qui tient chaud

Se réchauffer après le piquet à des pauses-croissants, pendant lesquelles les soucis d’organisation se partagent, fabriquer des panneaux où s’exprime notre lutte, se déplacer en bus avec matériel et banderoles, comme si on s’appropriait les transports publics, attendre des heures debout, heureusement au soleil, rencontrer nos collègues, nos ami-e-s, nos camarades…Les moments de rapprochement auront été nombreux entre le 10 et le 12 novembre.

 

 

Une affluence jamais vue aux assemblées du personnel

Des assemblées du personnel ont lieu chaque jour, sur les places de travail puis ensemble pour décider de la suite du mouvement. Mardi et mercredi au Palladium, jeudi sous une tente sur la Plaine de Plainpalais, ces rendez-vous rassemblent des centaines de personnes. On y partage les mobilisations du matin, les points de vue pour la suite du mouvement, mais aussi des paroles d’encouragement.

Au début des assemblées, chaque secteur est appelé et une clameur, plus forte de jour en jour, suit le nom du secteur concerné. Ainsi, la mobilisation touche l’ensemble de la fonction publique: l’administration, la santé, le social, l’université et l’enseignement… Même les élèves du secondaire osent parler devant 2000 personnes pour exprimer leur soutien et leur inquiétude devant la société qu’on leur prépare.

 

Mercredi 11 novembre, maçons, étudiant·e·s et employé·e·s du service public ont défilé côte à côte

 

Secteur public, secteur privé : les combats se rejoignent

Le rapprochement avec les syndicats du privé et le soutien actif du comité « Touche pas à mes services publics » ont été décisifs pour créer cet exceptionnel mouvement, et le rendant visible auprès de la population.

Moment fort et festif, la jonction de la grève des maçons et de la fonction publique mercredi matin sur le pont du Mont-Blanc, bloqué durant deux heures. Ce soutien a permis d’élargir le mouvement, de montrer le lien entre usagers·ères et prestataires des services publics.

Malgré des manifestations où plus de 10 000 personnes participent, la droite continue de traiter les fonctionnaires d’enfants gâtés et le Conseil d’Etat fait la sourde oreille. Mais notre réponse est prête: de nouvelles mobilisations s’annoncent début décembre, et la lutte continuera jusqu’à garantir des services publics de qualité!

Claire Martenot