Nombreuses actions directes et manifestations lors de la journée des réfugiés

Le 20 juin dernier, la journée des réfugié·e·s a réuni des centaines de participant·e·s aux quatre coins du pays; des actions directes et des manifestations contre le régime d’asile et de migration ont eu lieu à Genève, Lausanne, Zurich, Fribourg, Bâle et Berne. Les ma-ni-festant·e·s unis dans la volonté de lutter dans la rue, de voter « avec les pieds », ont exprimé la détermination de celles et de ceux « d’en bas », décidés à combattre tous les racismes, partout, tout le temps.

La politique européenne dite de contrôle des flux migratoires a progressivement transformé la Méditerranée en véritable mouroir pour des centaines de milliers de mi­grant·e·s. Le contrôle et la surveillance militaire de la Méditerranée criminalisent ou tuent les mi­grant·e·s. Pendant ce temps, le patronat européen et suisse, qui ne jure que par la liberté d’entreprendre et la libre circulation des biens et des capitaux, s’engraisse à travers l’exploitation des matières premières et la spéculation sur les prix, l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent ou encore les ventes d’armes. Le régime d’asile et de migration n’a pas besoin d’être aménagé ou d’être réformé. Il est grand temps d’entrer en résistance frontale.

A Genève, une manifestation de plus de 1000 personnes a défilé en pleine fête de la musique pour soutenir les mi­grant·e·s en lutte qui occupent la Maison des arts du Grütli et réclamer avec eux-elles la fermeture des abris PCi (voir page précédente).

A Lausanne, des mi­li­tant·e·s ont profité de l’heure de pointe pour attirer l’attention des pas­sant·e·s sur la situation en Méditerranée, et la mettre en lien avec la politique suisse des renvois de re­qué­rant·e·s d’asile, avec le slogan «pour ouvrir de nouvelles perspectives, érigeons des ponts plutôt que des murs» (photo ci-contre).

A l’aéroport de Zurich, 50 militant·e·s ont manifesté contre les pratiques racistes des déportations. Les voyageurs et voyageuses ont été rendu attentifs qu’il suffit d’un peu de désobéissance civique pour empêcher une déportation. La prison de déportation de Kloten a également été visée. Lors d’une balade anti-carcérale, 200 personnes ont exprimé leur solidarité avec les dé­tenu·e·s.

A Fribourg, 200 personnes ont protesté contre le racisme du système d’asile. Beaucoup de mi­grant·e·s ont pris la parole et ont témoigné des problèmes auxquels ils et elles sont confrontés. La manifestation revendiquait aussi la libération de Mehemet Yesilçali, réfugié politique de Turquie détenu à Fribourg. La Suisse veut le déporter vers l’Allemagne.

A Bâle, de nombreuses personnes ont participé à une action de protestation lors de la cérémonie de l’OSAR. Ils ont critiqué la focalisation de la cérémonie sur l’intégration et ont dénoncé la fausse politique d’asile avec ses camps et expulsions brutales.

A Berne, des activistes ont écrit des slogans comme « personne n’est illégal » sur la route du Tour de Suisse.

 

antira.org