Référendum anticasernes déposé avec 9000 signatures !

Ce 3 juin, solidaritéS – membre d’Ensemble à Gauche – et le GSsA ont déposé 9000 paraphes à l’appui d’un référendum cantonal contre des millions pour de nouvelles casernes militaires inutiles.

Sous prétexte du déménagement de la caserne des Vernets pour construire des logements, le Conseil d’Etat voudrait financer une caserne agrandie à Meyrin-Mategnin et une extension des places d’armes d’Aire-la-Ville et d’Epeisses.

Le référendum s’oppose au crédit voté au parlement pour réaliser la caserne à Meyrin, en fait, au vu des crédits d’étude, ce sont environ 75 mil­lions en tout que débourserait abusivement le canton pour l’armée !

 

 

Un procédé inacceptable

 

Pire encore, les coûts de déménagement de la caserne des Vernets seront répercutés sur les plans financiers de construction des 1500 logements à venir aux Vernets et au final, sur les loyers à hauteur de 33 millions. Les futurs locataires des Vernets verraient leurs loyers gonflés pour payer le déménagement de la caserne. Un procédé particulièrement inacceptable en période de pénurie de logements abordables.

«A ceux qui prétendent que ce référendum retardera la construction de logements, nous répondons que la responsabilité en incombe au Conseil d’Etat: c’est lui qui, en ficelant ce paquet, qu’il savait inacceptable pour la population, a mis en balance la nécessaire construction de logements avec sa volonté de mettre à disposition de l’armée des infrastructures énormes qu’elle-même ne demande même pas! Car, en réalité, l’armée n’a pas besoin de ces infrastructures ! » a expliqué Rémy Pagani au moment du dépôt.

 

 

Un référendum populaire

 

«Nous avons reçu un écho excellent de la part de la population, ce référendum se signait très facilement! solidaritéS a d’ailleurs récolté environ 5000 signatures en trois semaines, malgré les entraves mises par les agents de police ou les organisateurs de manifestations publiques prétendant nous empêcher de récolter des signatures sur l’espace public, en violant les dispositions légales et constitutionnelles garantissant la liberté de récolter de signatures» a dénoncé Tobia Schnebli. 

 

Thibault Schneeberger