Il y a quelque chose de pourri au royaume de Saint-Gervais!

Mardi 17 mars 2015, le Comité de soutien au personnel de Saint Gervais menait une action devant le Conseil municipal. Au même moment, Stefanie Prezioso interpellait le Conseil administratif afin qu’il appuie un moratoire sur toute sanction visant le personnel en attendant que le prochain Conseil de fondation soit nommé en juin prochain, sans obtenir de réponse satisfaisante du magistrat Sami Kanaan. Nous reproduisons ici des extraits du flyer distribué par le Comité de soutien.

Il y a 20 ans, en 1994, lorsque Philippe Macasdar a été nommé responsable du théâtre de Saint-Gervais, cette Maison rayonnait encore de ses trois pôles : le théâtre, la vidéo et la photo. En 2009, alors que son mandat était une nouvelle fois prolongé de façon exceptionnelle, c’était pour assurer la direction du seul théâtre, après la liquidation de toutes les autres activités. Son départ définitif est maintenant annoncé pour 2018, après celui de l’administrateur actuel, en septembre prochain. Mais que restera-t-il alors de ce foyer de la culture populaire genevoise, dont les murs appartiennent à la Ville, et dont la gestion dépend d’un Conseil de fondation désigné pour l’essentiel par son Conseil municipal et son Conseil administratif ?

Mais à Saint-Gervais, il n’y a pas que le mandat du responsable du théâtre qui a été reconduit depuis de longues années à titre tout à fait exceptionnel. Celui de la présidente de son Conseil de fondation, Mme Renate Cornu, a été prolongé durant près de 16 ans, à compter du 2 juin 1999, en violation de l’article 9 de ses statuts, qui lui fixe une durée maximale de 12 ans. Certes, on pourrait comprendre qu’on ne change pas une équipe qui gagne parce qu’elle est plébiscitée par tous les acteurs. Mais ici, c’est absolument le contraire : tout va de mal en pis. […]

Il est urgent que ce climat change. C’est la responsabilité du Conseil de fondation de Saint-Gervais, désigné par les partis représentés au Conseil municipal, par le Conseil administratif et par l’Etat, de se mobiliser pour assainir cette situation. Le Conseil devrait tout faire pour rétablir le dialogue et réparer ce qui peut encore l’être, afin de laisser à ses successeurs une institution saine. Les membres du Conseil de fondation actuel devraient s’abstenir de jeter encore de l’huile sur le feu, notamment en renonçant à licencier un deuxième membre de la commission du personnel, puisque cette décision n’a pas encore été communiquée légalement à l’intéressé… Il en va de l’avenir de cette institution à laquelle les Genevois·e·s sont profondément attachés. 

 

Comité de soutien au personnel du Théâtre Saint-Gervais