Le Locle

Le Locle : Baisses de salaires programmées

Pour le patronat, ce serait finalement aux salarié·e·s d’éponger la facture d’un franc suisse trop lourd par rapport à l’euro. Deux exemples loclois récents:

Cloos Electronics (venu en 1986) a licencié ses 55 employé·e·s pour fin février et les réembauchera à de nouvelles conditions : «On nous a parlé d’une hausse […] de quatre heures par semaine accompagnée d’une baisse de salaire de 12%» ou «Une hausse du temps de travail de 5%, soit 20 minutes de plus par jour et une baisse de salaire de 5%» (L’Impartial, 3.2.2015).

Weckerle Cosmetics (venu en 1998) entend imposer à ses 70 employé·e·s (temporaires ou fixes) des réductions de salaire pouvant aller jusqu’à 20 % (L’Evénement syndical, 6/4.2.2015).

Ces entreprises, attirées par la promotion économique (signalant «des conditions salariales extrêmement favorables»… pour le patronat), n’ont pas signé de convention collective. Ainsi, une employée de Weckerle indiquait son salaire : 3450 francs bruts par mois. Un montant inférieur au salaire minimum prévu dans le canton : 3640 francs. Mais celui-ci fait l’objet d’un recours, avec effet suspensif, déposé au Tribunal fédéral par le député PLR Philippe Bauer…

Laisser s’installer la dictature patronale, c’est tous les salarié·e·s qui en seront victimes. Résistance. 

 

Hans-Peter Renk