Encore un hold-up démocratique?

Le gouvernement genevois mitonne une loi modifiant la répartition des tâches entre Communes et Canton. Si EAG a toujours souhaité que les autorités cantonales soutiennent les actions sociales et culturelles que subventionne la Ville de Genève, il y a lieu de s’inquiéter de la démarche unilatérale suivie par le Canton.

La dérive autoritaire du Con­seil d’Etat incarnée dans son avant-projet de loi, a lieu d’inquiéter notamment par sa volonté de dépouiller la Ville de la gestion et de la gouvernance d’institutions importantes, comme par exemple le Grand Théâtre ou la future Nouvelle Comédie, en confinant la Ville au rôle de « concierge » des bâtiments. Il est donc incompréhensible que lors de la séance extraordinaire du Muncipal obtenue par EAG pour débattre du sujet, le 24 novembre, une majorité du Municipal, PS, Verts et droite confondus, ait réservé un enterrement de 2e classe au projet de délibération proposé par nos élu·e·s en renvoyant celui-ci « pour examen » en Commission des Finances, alors qu’à l’évidence ces questions d’importance ne devraient pas se traiter ou se décider dans le secret de commissions, mais en plénum, face à la population.

C’était la demande principale de notre projet de délibération et son renvoi en commission laisse la marge de manœuvre à l’Exécutif qui pourra négocier avec l’Etat comme bon lui semble et à l’abri des regards, déniant aux ha­bi­tant·e·s de Genève le droit à un référendum, le cas échéant sur des décisions de première importance.  MP