Pas un sou pour les licencieurs et les briseurs de CCT!

Le Conseil d’Etat propose au Grand Conseil de «verser un ‹supplément› de 1,4 million de francs à la Fondation de l’hôpital de la Providence pour les prestations fournies pour l’établissement en 2012. Le versement de cette subvention doit mettre fin au litige qui, cette année-là, a opposé l’Etat de Neuchâtel à la Providence» (L’Express, 25.11.2014). 

Or, en 2012, la Fondation de la Providence a vendu cet hôpital au groupe Genolier (dont le seul but consiste à se faire un maximum d’argent dans le secteur de la santé) et dénoncé la CCT-santé 21 (convention collective du secteur de la santé).

Après des négociations infructueuses entre la Fondation et les organisations syndicales (SSP et SYNA), une partie du personnel s’est mise en grève fin novembre 2012 pour défendre la CCT. Pour briser ce mouvement, le 4 février 2013, la direction de la Fondation a licencié 22 grévistes et a refusé de les réintégrer (cf. solidarites.ch/ne/neuchatel/340-une-greve-de-longue-duree-a-lhopital-neuchatelois-de-la-providence). Actuellement, le Tribunal des prud’hommes n’a pas jugé la plainte déposée par les ex-grévistes pour licenciements abusifs (Le Courrier, 25.11.2014).

 

Au vu de cette situation, il faut refuser cette subvention. Le Conseil d’Etat veut faire des économies ? En voilà une ! 

 

Hans-Peter Renk