Forfaits fiscaux

Forfaits fiscaux : La république, outrée, a pris la parole

Jeudi 13 novembre, le monument dit de la République à Neuchâtel, s’est exprimé à voix haute. Voilà le message délivré à cette occasion aux médias invités par solidaritéS

«Moi, la République neuchâteloise, instaurée le 1er mars 1848 dans les conditions que nous connaissons tous, je m’adresse à vous, citoyennes et citoyens de ce canton, descendants de vaillants révolutionnaires.

En mon nom, vous avez établi un principe : que vous soyez riche ou pauvre, vous serez soumis aux mêmes lois. Or, qu’est-ce que je vois ? Sournoisement, on ne sait pas trop quand, le gouvernement élu en mon nom, chargé de faire respecter la loi républicaine, a pris des libertés avec nos principes. 

Voici qu’on apprend que certains, parce qu’ils sont des étrangers riches, qu’ils ne travaillent pas où ils sont censés habiter, ne sont pas soumis à la même loi fiscale que le reste des citoyennes et des citoyens. On dit même qu’ils négocient leurs impôts.

 

L’autorité élue en mon nom croit se justifier en disant qu’ils ne sont pas nombreux et en prétendant qu’ils partiront si on les soumet à la loi commune. Citoyennes, citoyens, avec ce genre de raisonnements, c’est toute la république qui fout le camp.

Le 30 novembre, vous aurez l’occasion de rappeler à nos autorités que nous vivons en République, et non sous le Roi de Prusse. Il y a certes des riches et des pauvres, mais la loi est la même pour toutes et tous. On n’a pas le droit de voler, quel que soit notre revenu ou notre origine. De la même façon, qu’il soit riche ou pauvre, chacun doit payer des impôts selon son revenu et sa fortune.

 

Citoyennes et citoyens neuchâtelois, vous n’avez pas chassé les représentants du roi de Prusse pour réintroduire en douce les privilèges de l’Ancien régime pour certains d’entre vous. Il est grand temps de rétablir un peu de justice dans ce canton qui vous est cher. Le 30 novembre, c’est en votant OUI à l’initiative contre les forfaits fiscaux que vous pouvez faire un pas dans ce sens. Ne laissez pas passer cette occasion, je compte sur vous.»

 

Votre République chancelante, mais toujours vaillante