Contamination radioactive

Contamination radioactive : Un forum citoyen sur les effets génétiques des radiations

Le Forum réunit des experts de l’Allemagne, du Japon, de l’Ukraine, du Royaume-Uni et des États-Unis pour discuter des effets des rayonnements sur des générations d’êtres humains, de plantes et d’animaux touchés par toutes les sources de pollution radioactive. Celles-ci comprennent le fonctionnement de routine des centrales nucléaires, des accidents majeurs tels que ceux de Tchernobyl et de Fukushima, les essais nucléaires atmosphériques au sol et souterrains et l’utilisation d’uranium appauvri dans les armes.

Organisé par le collectif « Independent WHO – Santé et nucléaire », qui lutte pour que l’OMS remplisse, en toute indépendance, son mandat dans le domaine des rayonnements ionisants, il se tiendra à Genève, le samedi 29 novembre, au Centre oecuménique (150, route de Ferney), dès 8 h 30 (pour le programme détaillé, voir : independentwho.org).

La liste des intervenants comprend de nombreux scientifiques dans des domaines comme la génétique médicale, la biologie, la physique des rayonnements, la physiologie moléculaire, etc. Le forum sera modéré par Ruth Stégassy, animatrice de l’émission Terre à terre sur France Culture. 

L’Organisation mondiale de la Santé a déclaré en 1957 que «tout rayonnement artificiel doit être considéré comme nocif pour l’homme du point de vue génétique» et que «le bien-être des descendants de la génération actuelle est menacé par l’évolution de l’utilisation de l’énergie nucléaire et des sources de rayonnements». Aucune preuve scientifique n’est apparue depuis pour contredire cette position. Au contraire, des études ultérieures indiquent que les dangers ont été sous-estimés. Un demi-siècle plus tard, la Terre baigne dans la contamination radioactive. Les activités nucléaires, industrielles et militaires, ont endommagé le système de support de vie de l’humanité et de toutes les autres formes de vie pour des dizaines de milliers d’années et, irrévocablement, leur patrimoine génétique. Pendant ce temps, et malgré les termes vigoureux de sa mise en garde précoce par rapport aux effets génétiques, l’OMS a abdiqué ses responsabilités dans tous les aspects de la radioprotection. Elle est subordonnée à l’establishment nucléaire tout comme les autorités sanitaires nationales de ses Etats membres. Pour combler cette lacune, des scientifiques indépendants et les citoyens concernés doivent unir leurs forces pour examiner les preuves, augmenter les connaissances du public et prendre des mesures pour arrêter d’autres dommages et assurer la protection future de notre précieux patrimoine génétique.

Le Forum portera sur les effets génétiques immédiats et différés des rayonnements ionisants; les résultats d’études passées et présentes, les conséquences biologiques sur les individus, les populations et les écosystèmes; les malformations congénitales chez les nourrissons en Ukraine; des preuves récentes des effets génétiques sur les papillons de Fukushima; et le rôle et les conséquences de l’instabilité génomique induite par les facteurs de stress environnementaux. A travers des discussions avec les orateurs, l’accent sera mis sur les connaissances de base du public sur les dommages génétiques à long terme, résultant de la contamination radioactive répandue à grande échelle, ainsi que sur les mesures que les scientifiques et les citoyens peuvent prendre ensemble en vue de prises de décision responsables et démocratiques dans ce domaine crucial de la santé publique. 

 

Christophe Elain et Alison Katz 

(collectif IndependentWHO – Santé et nucléaire)
Adaptation de la rédaction